mercredi 27 août 2014

Citation


"On reconnait le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va" J. Prévert

Vieille carcasse

Voilà, les vacances sont finies. J'ai été assez chanceuse: j'ai pu faire une cure de vitamine D, car elles étaient ensoleillées. Et puis ça tombait bien. Ces vacances auraient du être sous couvert de diététique. Mais il n'en fut rien: Trop de fiestas, de barbecues, d'apéro.

Pas une once de diététique. Pourtant avant de partir, j'avais commencé une nouvelle façon de m'alimenter: manger cru. Salades, concombre, tomates, radis, betterave, pamplemousse, banane, cerises, avocats etc. Protéine animale, laitages ont été bannis de mon assiète.
Et je dois dire que très rapidement (au bout de 15 jours), j'ai ressenti les premiers bienfaits:
Léger amaigrissement, disparition de mes oeudèmes des chevilles et surtout, j'ai ressenti, beaucoup beaucoup d'énergie. Je ne m'attendais pas à ça.
Je pensais plutôt que ça me ferait mal au ventre, ou créerait de l'acidité au niveau de l'estomac. Mais rien de tout ça. Je me suis sentie mieux physiquement. Mes douleurs articulaires se sont estompées au point de ne plus me réveiller la nuit comme cela m'arrivait. Ma digestion redevenait au top pour la première fois depuis des mois (années). Finie la petite tendance "hémorroïdaire", je pouvais de nouveau lire pendant la besogne.
Ma carcasse se portait mieux, plus "légère". Elle se déplaçait plus facilement. Se dérouillait plus rapidement le matin. Tout ça boostait fort mon moral.

C'est avec ce pic de forme que j'ai entamé mes vacances, bien décidée à garder ce cap. Mais après avoir résisté lors des premiers jours, à la tentation des apéros, barbecue et consorts, je me suis résolue à décaler mes ambitions du "tout manger cru", pour que les vacances ne se transforment pas en enfer puisque chaque invitation (pratiquement) me confrontait à un barbecue de la plus pure tradition des barbecues! Personne autour de moi ne savait mes intentions récentes de changer d'alimentation.
J'ai donc repris mon mode d'alimentation habituel et avec lui sont revenus, mes kilos, mes douleurs,  mes oeudèmes, et ma petite tendance hémorroïdaire!
J'ai senti mon énergie chuter. Du coup, j'ai même eu quelques difficultés à finir le festival des arts de rue d'Aurillac (Cantal). Le dernier jour, je trainais ma vieille carcasse et "souffrais" pendant les spectacles d'être soit debout, soit assise parterre. Même sur le mini siège que j'avais acheté finissait par rendre la station assise inconfortable.

J'ai donc très nettement ressenti dans mon corps la différence que l'alimentation pouvait avoir sur mon organisme. Difficile dans ce cas là de ne pas opérer ce changement alimentaire, qui je pense me fera aller mieux, mais qui est surtout d'après les médecins naturopathes,  sera une barrière supplémentaire à la récidive de la maladie.

Je voudrais me débarrasser de cette vieille carcarcasse, rouillée, endolorie, en sur-poids qui me sert de corps. Et si je dois en passer par le crudivorisme (modéré), alors je suis prête.

samedi 26 juillet 2014

Le choix éclairé dans les traitements

Je reviens un peu à la charge car je crois qu'il se joue beaucoup plus qu'une simple fermeture d'un service hospitalier. Je parle du service d'onco pédiatrique du docteur Delépine à l'hôpital de Garches.

En effet, pour ceux qui n'auraient pas suivi, le service qu'elle dirige depuis une trentaine d'années est sur le point de fermer. Les raisons évoquées par la direction de AP-HP ne sont pas très claires.
Apparemment le service ne rapporte pas assez d'argent...

Pourtant son taux de guérison est au dessus de la moyenne nationale. Tous les patients parlent d'elle d'une façon dithyrambique. Elle a sauvé la vie de certains enfants que les autres services avaient condamnés. Malgré cela, le gouvernement ne consent pas à maintenir l'ouverture de ce service alors même qu'un grand nombre de malades le souhaitent.
Au début le nombre de lits étaient une quarantaine. Aujourd'hui, c'est une petite dizaine. Ils asphyxient peu à peu le service. Mais heureusement, les malades ont de la mémoire.

Différents témoignages seront mieux que de longs discours. J'espère que vous prendrez le temps de visionner ces vidéos.








Un dernier témoignage d'un médecin qui a postulé pour entrer dans le service de Nicole Delépine, mais qui n'a reçu à ce jour aucune réponse...



Ca me fout en colère. La rage. L'impression d'être une souris de laboratoire dont la vie ne compte absolument pas. Tout ça me fait plus d'effet que la chimio. La gerbe. L'envie de vomir sur tous ces décideurs qui se gavent sur notre dos, et traite la plupart des (petites)gens avec dédain, et ce, même face à la souffrance et face à la mort.

Si ce service ferme, cela signifiera qu'il n'y aura plus aucune alternative dans la façon de soigner. Comme c'est stipuler dans le plan cancer 2014 - 2019, ils prévoient de faire entrer dans des protocoles d'essais (comprendre soins dont on ignore le degré d'efficacité) 50000 patients. Ils ne savent pas si ça va sauver des gens, mais ils savent déjà à combien ils vont vendre les produits à la sécu.

Je ne veux pas que demain, ma famille, mes amis ou moi même, nous transformions en rats de laboratoires si nous (re)tombons malades. Je veux pouvoir profiter (ou qu'ils profitent) de traitements efficaces qui ont fait leurs preuves, même si ces produits rapportent moins d'argent à l'industrie. pharmaceutique. Je veux pouvoir choisir le traitement et le thérapeute.

C'est ma vie, le traitement c'est moi qui le choisis.

PETITION A SIGNER ICI

PETITION A IMPRIMER

jeudi 10 juillet 2014

Mon plan cancer



Ou disons, mon plan "anti cancer ". Parce que plus je lis et entends des informations à propos de notre système de santé, plus ça m'interroge sur la réelle volonté de vouloir soigner les gens.   D'ailleurs si soigner les gens était la priorité du gouvernement, ils l'auraient appelé le Plan Anti Cancer non?

Quand je lis "Le Plan Cancer 2014 - 2019" et que je vois ça, j'ai peur:

"Action 5.2 : Inclure 50 000 patients par an dans des essais thérapeutiques en 2019.
Les actions portées par le deuxième Plan cancer ont permis une augmentation de l’inclusion de plus de 70 % des patients dans les essais cliniques grâce à une structuration des lieux de recherche clinique, en particulier pour les phases précoces, et une politique incitative notamment via le registre des essais cliniques de l’INCa. En 2013, près de 25 000 patients ont été inclus dans des essais thérapeutiques académiques, pour la majorité d’entre eux, ou industriels. L’objectif est donc de doubler ce nombre annuel à l’horizon du Plan."

Je m'interroge vraiment. Parce qu'il me semble que lorsque tu es malade ou que quelqu'un qui t'est cher l'est, t'as pas envie de savoir que tu es (ou que la personne est) inclus(e) dans des essais thérapeutiques. Personnellement la première question qui me viendrait serait: "mais ça marche votre truc là? Ca va me guérir de cette saloperie?"  

Bref, depuis hier, j'ai décidé de prendre soin de moi. J'aime cette phrase. J'aime l'entendre et j'aime la dire aux autres. Et désormais "prendre soin" passera par l'alimentation. Parce que finalement, j'attribuais mon cancer à la poisse ou peut être à la pierre d'alun que j'avais utilisé. Mais... Et si c'était la bouffe. La malbouffe. Mais pas celle dont on parle tout le temps. Non. Pas les hamburgers et consorts. Je n'en ai jamais trop consommé. La malbouffe évoquée dans les vidéos: le pain blanc, le sucre blanc raffiné, la pâte à pizza, les boissons sucrées, la viande, la charcuterie, les pâtes, le gluten, le café (dont je n'ai jamais été addict), les confiseries dont j'ai par contre usé et abusé, les laitages etc... Et si tout ça avait favorisé ma maladie? Malgré le sport. Malgré beaucoup de sport. 

Prendre soin.

 Je suis donc allée  pour la première fois dans un magasin bio, chercher des choses dont j'ai entendu parlé dans différentes vidéos évoquées dans le billet d'hier et qui ont la réputation d'être excellentes pour la santé. Mieux, elles feraient reculer les "chances" de récidives de la maladie.
 Moi aussi je vais faire mes essais thérapeutiques. La différence c'est que je vais tester des produits naturels  qui auraient fait leur preuve. A confirmer ou infirmer  bien sûr dans quelques temps. 
je suis donc ressortie avec:






(cliquer sur le lien -->)Du Curcuma

Pourquoi personne n'en parle???

J'ai acheté ce paquet aussi sans trop savoir ce que c'était, mais j'ai bien aimé la couleur! A près renseignements, il s'agit de baies appelées goji. Elles seraient de puissants anti oxydant, et leur consommation apporterait beaucoup d'améliorations au niveau de la santé et du corps. Là non plus, personne n'en parle.


Avec  ceci, j'achète et consomme essentiellement des fruits et légumes crus accompagnés par du riz. J'ai viré viandes et laitages.  Je ne dis pas que je n'en mangerai plus jamais, mais c'est un peu l'idée quand même.
J'ai ressorti des placards, du thé vert dont on dit aussi que c'est anti cancer.

 Bref j'me bats contre le cancer.

Prenez soin de vous!

mercredi 9 juillet 2014

Time to change

J'ai l'impression d'être à l'orée d'un big changement dans ma vie. C'est entrain d'arriver sans prévenir et de s'installer doucement.
Tout commence avec Maceo, le petit garçon atteint d'un cancer soigné à l'hôpital de Garches. Son papa, musicien (vous savez, les soi disant privilégiés) demandait un coup de main pour pouvoir payer plus facilement les traitements de son fils qui coûtent plus de deux bras. En suivant les nouvelles de ce petit warrior, je m'aperçois qu'après avoir affronter le terrible diagnostic, cette famille se bat pour que le fiston puisse continuer de recevoir les soins dans ce service pédiatrique.

Car le service est sur le point de fermer. Sa responsable arrive à l'âge de la retraite. On pourrait se dire qu'être sous chimio ici ou ailleurs c'est du pareil au même. Oui. Sauf que ce médecin propose à ses jeunes patients, des traitements adaptés au cas par cas, alors que les autres hôpitaux ne le font pas semble t'il. Première surprise.
Ensuite cette femme explique que sa méthode est décriée par une bonne partie de la profession car elle refuse de suivre les protocoles mis en place, dont une bonne partie s'appuient sur des essais thérapeutiques. Il faut comprendre que lorsque l'on parle d'essai, les médecins ne savent à priori pas l'efficacité du traitement proposé au patient, qui je le rappelle gentillement, se meure à petit feu, affecté qu'il est par un cancer.
Et cette dame explique les dérives du système de santé duquel on est tous ou presque prisonniers.

Version courte:

Version longue:


Bref, ça m'ulcère de constater qu'on n'est vraiment QUE des cobayes. Ils en ont rien à foutre de soigner. Ni les gens, ni les enfants.

Puis de clics en clics, de liens en liens, je tombe sur des vidéos où les gens témoignent qu'en fait, ils ont soigné leur cancer sans nécessairement passer par la case hosto et chimio et qu'il existe des produits plus ou moins naturels qui font de véritables MIRACLES (j'entends par là qui sauvent des vies au moment où il n'y a plus d'espoir), et qui ne coûtent pratiquement rien; parmi lesquels accrochez vous bien: la vitamine C ou plus précisément l'acide L ascorbique.

Plus que de longs discours:









Et puis je suis tombée sur cette vidéo qui m'a déclenché l'envie de changer mon alimentation pour réduire les risques de récidives:



Et puis un ami m'a parlé du professeur français David Servan - Schreiber qui a eu un cancer au cerveau et qui en soignant son alimentation, a repoussé la maladie durant 17 années, alors qu'on le considérait comme foutu au moment du diagnostic. Il a écrit un livre qui s'appelle "Anti Cancer" que j'ai commencé mais qui  abonde, dors et déjà, vers les différentes théories que j'ai pu entendre ou lire.



Décontenancée par toutes ces infos, j'ai décidé de changer mon alimentation. Et puis une fois que je me serai renseignée sur le traitement hormonal que je prends depuis plus de 30 mois et pour encore 30 mois supplémentaires, je pense l'arrêter pour le remplacer par un de ces compléments alimentaires naturels et notamment la vitamine C.

It's time to change.

ps: Depuis hier, une étoile de plus brille là haut. C'est un peu soudain comme départ, mais au moins vous ne connaitrez jamais l'enfer des hospitalisations et les soins à répétitions. Et comme j'aime cette citation qui dit que "les morts ne sont vraiment morts que lorsqu'on les oublie", je vous la dédie.

 Bon voyage Micheline

jeudi 12 juin 2014

Hypo-CON-drie

Aujourd'hui fut le rendez vous bi annuel de contrôle. Hier je suis donc allée faire ma prise de sang. Le fait est qu'aujourd'hui il est plus difficile qu'avant de me piquer. Déjà la fois d'avant, l'infirmière avait dû me piquer dans la main puisque au creux du bras ça ne donnait pas une goutte de sang. Et cette fois ci, l'infirmière a dû me compresser le haut du bras avec sa main inocuppée (vu qu'avec l'autre elle remplissait les petits tubes en plastique.

L'oncologue dit que c'est à cause de ma prise de poids que l'on a du mal à trouver la bonne veine.  Moi, quand je vois les oeudèmes au niveau des jambes et des chevilles que je fais, et la mauvaise circulation sanguine ressentie, je me dis que tout ça a bien souffert pendant les 18 mois de traitement...
D'ailleurs, c'est ça le problème. Je n'arrive pas vraiment à ne pas me focaliser sur mon corps. Je suis devenue hypoCONdriaque. Ca me file des angoisses que je peine à réprimer. Heureusement que c'est seulement à certains moments, mais avec de beaux pics, surtout lorsque se rapproche le contrôle médical. Je sais que c'est ridicule, mais c'est difficile de se raisonner. Je me dis: "inutile de t'angoisser: si ton N.A.C revient, il y aura bien une solution pour le virer. Et s'il y en avait pas, alors c'est inutile de m'angoisser!"
Il a fallu que le médecin me confirme que les résultats de ma prise de sang étaient parfaits, et qu'il n'y avait rien à la palpation pour que je parvienne à commencer à me détendre. Du coup, je ne sais pas si la gêne que je ressens très souvent sous l'autre bras, c'est dans ma tête ou pas. Je lui parle de cette gêne depuis l'avant dernière visite, mais lui me confirme que rien n'est palpable. Il m'a aiguillé vers un dermato pour voir s'il n'y avait pas une irritation cutanée ou un truc dans le genre. A suivre.

Du coup en sortant, j'ai enfin pu avaler un truc pour la première fois de la journée: vers 18H

Ce contrôle médical, c'est aussi l'occasion de faire le point. Le médecin m'a trouvée quand même un poil moins angoissée et m'a reparlé de la reconstruction.

Moi j'ai pas envie de repasser sur le billard. Lui me dit que cette dissymétrie va me crée des problèmes de dos. J'ai pas osé lui dire que je crois que je les ai déjà (hypocondrie quand tu me tiens!). En tous cas, j'ai déjà super mal au dos par moment, mais ça j'ai pas osé le lui dire. Je vais au moins faire une consultation pour voir ce qu'on me propose comme reconstruction, étant donné qu'il y a plusieurs moyens chirurgicaux. Faut quand même que je me renseigne pour pouvoir choisir en tout état de cause si je franchis le cap ou non.

L'oncologue m'a aussi rappelé que la pratique du sport réduisait les risques de rechute. L'art de trouver les mots justes pour te remotiver.. A la dernière séance de sport en salle, j'ai eu une espèce d'inflammation des tendons sur mes 2 genoux et j'ai eu de grosses difficultés à me déplacer pendant au moins 15 jours. Quinze jours de douleurs et d'angoisse à me demander pourquoi mes genoux étaient quasi verrouillés. Depuis cette séance j'ai squizé. Ca va faire quasiment trois mois.

Malgré tout ça, je dirais que ça va. J'espère qu'avec le temps je serai moins hypoconnedriaque, moins angoissée. Parfois je rêve de retrouver plus de légèreté dans ma vie. Ca pourrait commencer par perdre le 25 kilos que j'ai pris!

lundi 19 mai 2014

J'avais nommé ce blog un mal des mots pour essayer de décrire l'indescriptible.

Là, j'aurai pu appeler ce billet "du bien, pas de mot", toujours pour décrire cet autrement indescriptible!

Bon concert: http://concert.arte.tv/fr/sandra-nkake-au-fil-de-saint-etienne

samedi 3 mai 2014

Avant que...

Il y a trois ans, je décidais de me raser la tête avant que la chimio ne le fasse.


jeudi 1 mai 2014

Alun, coupable?

Je ne saurai jamais pourquoi ça m'est tombé dessus il y a trois ans. Il n'y avait pas particulièrement de raisons. Je n'étais pas dans la tranche d'âge dite "à risque", il n'y a pas d'antécédents dans ma famille. Alors à quoi bon ressasser? Il m'arrive encore par moment de me poser cette question. Pourquoi moi? Et le fait de n'avoir aucune réponse à part "pas de bol" peut s'avérer être angoissant en plus d'être frustrant.
Mais en faisant tomber ma trousse de toilette, sont tombés deux éléments que j'avais complètement zappés: deux pierres d'Alun que j'avais achetées au marché de l'Oulle à Avignon.
A cette période, on parlait beaucoup de ce produit et on ne tarissait pas d'éloges à son sujet. On avait enfin découvert un produit qui mettait une bonne claque aux mauvaises odeurs! Economique, naturel, sans odeur.  On disait même qu'il avait des vertus désinfectantes pour le corps. Heureuse de trouver un produit décrit comme plus naturel, moins dangereux pour la santé que les déodorants chimiques lorsqu'il n'était pas mélangé à d'autres produits.

Evidement, aujourd'hui le discours est différent, et on dit qu'en fait la pierre d'Alun peut être cancérigène. Les marques précisent même, que leurs produits en sont dépourvus.

 Ca en fait un coupable tout choisi.

A gauche, la taille de la pierre complète, à droite celle que j'ai utilisée durant au moins deux années...


samedi 12 avril 2014

Three years ago



Il y a trois ans, je foutais les pieds sur ce blog pour la première fois. Assommée. Hébétée. Le ciel et tout son barda m'étaient tombé sur la tête. 
Je peine à croire que ça fait déjà tant de temps que j'ai effectué ce voyage. Dans mon corps, j'ai l'impression que c'était l'an dernier.

La question est:"comment ça va à présent (et 3 ans après)? 
Dans l'ensemble, je vais bien. J'ai repris le travail. Un nouveau travail. Je tente de faire du sport, mais ça reste difficile dès lors que je veux y mettre un peu d'intensité. C'est dans ces moments que je me dis qu'il faut faire le deuil de la vie d'avant. Il y a vraiment un "avant" et un "après".Parfois j'ai l'impression d'avoir pris vingt ans pendant ces trois années.
Les cheveux repoussent, mais je les rase. Pourquoi? Je ne sais pas!
Coté physique, j'ai encore pas mal de douleurs articulaires. J'ai toujours une tendance à l'oeudème;  jambes et chevilles gonflent facilement. Même pas besoin de se la péter! Ca gonfle tout seul.

 Je ne parviens pas à perdre un gramme des trente kilos qui tapent l'incruste partout dans mon corps, malgré mes efforts. L'oncologue a beau m'assurer que ma prise de poids n'a rien à voir avec le traitement, je n'en crois pas un mot! J'ai donc décider de me faire aider par une diététicienne. Wait and see.


J'ai aussi eu à faire des séances de sophrologie pour tenter de faire disparaitre l'hyperacousie (sur lit d'acouphènes) qui s'était installée sournoisement et avait fini par me pourrir la vie. Après toute une série d'examens de mes oreilles et ne trouvant rien de particulier, l'O.R.L a pensé qu'elle avait pu être déclenchée par ces 18 mois de tensions. Il pensait donc que la sophro me détendrait et qu'avec cette détente, elle pourrait diminuer, voire disparaitre. Ayant particulièrement bien réussi à lâcher prise pendant les séances, j'ai réussi à imprimer une certaine forme de détente dans mon corps qui a eu pour effet de faire disparaitre l'hyperacousie. Seuls restent les acouphènes, mais ils ne me réveillent plus la nuit. J'ai donc grandement gagné en détente et en décontraction à aller faire ces séances.



Malgré toutes ces tracasseries la passion musicale demeure. Même si aujourd'hui je ne sur-investis plus l'instrument comme je le faisais pendant la durée des traitements. Je n'entretiens plus un rapport obsessionnel avec cette basse. Et aujourd'hui je la joue plus pour le plaisir qu'autre chose. J'ai même envie de reprendre la batterie par moment: mon bras droit ne me fait plus mal. Et je suis assez contente de sa mobilité et de sa souplesse au niveau de l'épaule. Je sais malgré tout qu'il me faut rester prudente à ce niveau, car même si je ne suis plus trop angoissée à l'idée du lymphoeudème, je sais qu'il peut survenir si je sollicitais trop mon bras.


Bref, trois ans. Lorsque je relis certains billets, j'ai comme l'impression que c'était hier. Je me rappelle des moments du jour ou de la nuit où je les ai écrits. Je ressens presque la tension dans mon corps.

Trois ans et des pensées pour celles et ceux qui s'en sont allés depuis, happés par la maladie.

Trois ans et une pensée furtive pour celles et ceux qui ont disparu de mon entourage durant mon voyage, trouvant probablement mes valises trop lourdes à porter.

Trois ans et une pensée chaleureuse pour toutes celles et ceux que j'ai rencontré durant cette période d'horreur ou qui m'ont soutenu d'une façon ou d'une autre. De belles rencontres à la clé.

Trois années, comme une renaissance.

Trois ans du plaisir d'écrire.

Trois ans du plaisir d'être lue. En avril 2011 j'hallucinais de voir 1000 vues. Aujourd'hui c'est plus de 17000.

Il y a trois ans, j'étais une autre.

lundi 31 mars 2014

Donations for Macéo

Vous connaissez l'histoire du colibri?

C'est l'histoire d'un colibri qui vit dans une forêt, qui un jour prend feu. Tous les animaux fuient de toutes parts et dans la débâcle, l'un d'entre eux voit le colibri, aller prendre de l'eau dans son petit bec, et la jeter sur les immenses flammes. L'animal lui dit: "qu'est ce que tu fais? C'est inutile. L'incendie est trop important. Et l'oiseau de lui répondre: "je fais ma part".

Depuis que j'ai entendu cette histoire, j'essaie de faire "ma part", dans des choses qui peut être sont insignifiantes, mais que si on s'y mettait à plusieurs, peut être que ça ne serait pas si insignifiant.
Alors, quand j'ai lu ça ce qui suit, j'ai eu envie de faire ma part.

"My son Maceo (2 years old) has been diagnosed with stage 4 NEUROBLASTOMA. We have no insurance and need financial help for a medical transfer from Spain to Paris. His condition is critical and needs customized intensive care. PLEASE SHARE THIS BLOG BY ALL MEANS. Maceo, his mother, brother and I... NEED YOUR HELP. Please use the "DONATE" button below. Thank you.


Un NEUROBLASTOMA niveau 4 a été diagnostiqué a mon fils Maceo (2 ans). Nous n'avons pas d'assurance et avons besoin d'aide financière pour un transfert médicalisé de l'Espagne vers Paris. Son état est critique et il a besoin de soins intensifs personnalisé. SVP PARTAGEZ CE BLOG PAR TOUS LES MOYENS. Maceo, sa mère, son frère et moi... AVONS BESOIN DE VOTRE AIDE. S'il vous plait, utilisez le bouton "DONATE" ci-dessous pour vos dons. Merci.

Maceo mi hijo (2 anos) fue diagnosticado con NEUROBLASTOMA nivel 4. No tenemos seguro y necesitamos ayuda para un traslado sanitario de España hasta París. Su estado es critico y necesita de cuidados intensivos a medida. GRACIAS POR COMPARTIR ESTE BLOG POR TODOS LOS MEDIOS. Maceo, su madre, hermano y yo... NECESITAMOS SU AYUDA. Por favor, utilice el botón "DONATE" a continuación por sus donaciones. Gracias."



mardi 18 mars 2014

Magsblog








Et je voulais aussi parler d'un blog d'une jeune française qui, frappée par la maladie, a trouvé son exutoire à travers le dessin.

Voici comment elle explique sa démarche:

A 33 ans j’ai senti une « petite boule » dans le sein gauche. J’ai alors décidé de la montrer au médecin au lieu d’attendre et espérer qu’elle parte toute seule.
J’entends encore mon amie me dire “tu es jeune – ça ne peut pas être grave”. Je suis jeune, et oui, c’est grave.
Il n’y a pas d’âge pour avoir un cancer, c’est hélas un fait.
J’ai décidé de raconter mon histoire en la dessinant même si je n’avais jamais dessiné avant !"
 C'est bien foutu et léger malgré le sujet
MAGSBLOG (french version)

MAGSBLOG (english version)


Son projet de publication

Jettez un oeil, et pourquoi une pièce si le coeur vous en dit.


Best Friends








La vie a repris son cours. Je vais bien. Mes occupations m'emmènent assez loin de ce blog, mais c'est un peu comme certains vieux potes. On ne les voit pas beaucoup, ou du moins on les fréquente beaucoup moins qu'à une certaine époque. Pour autant l'attachement est indèmne. Mais une phase nouvelle de vie est entamée et l'investissement différent. Mais j'aime cet endroit. Il est une partie de moi.

Je disais donc que la vie avait repris son cours. Je reprends alors mes occupations d'autrefois, parmi lesquelles surfer sur le web. Et je me suis faite surprendre par les émotions en regardant cette vidéo en bas de page.

http://www.vincentabry.com/gerdi-mckenna-cancer-meilleures-amies-35307