dimanche 4 janvier 2015

Qui l'eût crû?







Qui aurait pu penser que je prendrais ce virage? Quel virage? Alimentaire. J'ai pris un virage que je n'aurais probablement jamais pris si je n'étais pas tombée malade (et il n'aurait pas fallu m'emmerder avec "ces conneries"!). J'associe ce changement directement à ce qu'il s'est passé il y aura bientôt 4 ans en avril prochain. Cet accident de parcours (ma maladie) reste très présent encore et je n'ai pas encore recouvré l' état de forme que j'avais avant ce terrible diagnostique.

Mais il y a beaucoup de mieux depuis ce changement. Qui l'eût crû? 

Depuis mon retour de mes vacances d'été, j'ai donc repris une alimentation basée sur le "tout cru". Ma recherche permanente d'infos à ce sujet a fait que, je ne verse pas dans l'excès.

Mais je peux dire que 80% de mon alimentation aujourd'hui est basée sur la consommation de fruits et légumes crus. Bien entendu, comme je suis toujours en cours de transition, il m'arrive régulièrement de déroger à la règle, ne serait ce que pour partager des moments avec la famille ou les amis. Je ne me traumatise pas de ces moments là. Je les assume. Mais à présent je sais les troubles que ça occasionne (à la longue) dans nos corps. J'appelle ces moments là mes "suicides alimentaires". Ils sont somme toute trop nombreux mais ils me permettent de gérer mon addiction à cette malbouffe et d'aborder ma transition sans frustration, maintenant que je sais que je suis addict au "salé", au "sucré", et au goût du "gras".





Pour mieux comprendre la base de ce régime, il s'agit de savoir que selon ce que nous ingurgitons, les cellules de notre corps baignent dans un milieu plus ou moins acide, ou alcalin (l'opposé d'acide). Et le fait est que les tumeurs se développent dans un milieu acide. Ainsi donc, la qualité des nutriments que l'on ingère est à n'en pas douter, très influent sur notre condition physique.
C'est ce que j'ai compris en lisant le livre du Docteur Servant Schreiber, à qui l'on a décelé une tumeur au cerveau et dont le pronostic vital était engagé selon ces confrères à une durée de 6 mois de vie. Il aura survécu 17 années, en suivant les traitements, mais aussi en changeant radicalement son alimentation.

Le principe est assez simple: manger crû, pour conserver nos organes et nos cellules dans un milieu alcalin. Moins l'aliment est cuit et plus il garde ses qualités nutritives et apporte son coté alcalin. Plus c'est cuit, et plus ça peut créer de l'acidité (cette acidité dans laquelle se développent tumeurs et cancers).


Bien entendu, dans l'alimentation crue, il ne s'agit pas de viande , qui est pour ainsi dire bannie du régime pour 2 raisons principales:

La première est qu'avec l'industrialisation excessive et intensive d'aujourd'hui, 80% des animaux sont élevés en batterie (et pas en plein air), ne voient pas un centimètre d'herbe. Ils sont nourris de mixture transgénique couplée à des anti biotiques pour éviter la contamination de bactéries au sein de l'élevage. Ce qui n'évite rien vu les scandales sanitaires que l'on découvre jour après jour..

La deuxième raison est que depuis l'annonce de mon cancer, j'ai un jour finit par me demander si ma vie valait plus que celle de ces animaux que l'on abat pour unique raison d'être vendus et mangés par nous (sachant qu'on peut trouver de la protéine sur d'autres sources alimentaires)?
Pour ces deux raisons j'ai décidé de ne plus acheter de viande. Pour autant, il m'arrive encore d'en manger à l'extérieur de chez moi pour les raisons évoquées plus haut, je n'y reviens pas. Mais la fréquence tend à diminuer, pour à terme s'arrêter afin d' être en accord avec moi même: je pense que ma vie ne vaut pas plus que celle d'un poulet, d'un veau ou d'un mouton. 

Le résultat de tout ceci c'est la perte de huit kilos entre septembre et décembre sans souffrir, sans sensation de faim, si souvent ressentie au cours des différents régimes suivis depuis la fin de mes traitements (novembre 2012 et finalement depuis toujours à chaque régime). Depuis cette période, je lutte pour perdre un peu de la trentaine de kilos que j'ai pris durant l'année et demie de traitements. Rien n'y faisait. Même pas l'inscription au club de gym, où je n'ai fait que me blesser pour avoir "violenter" un corps pas du tout prêt au moindre effort. 
Les oeudèmes aux jambes, aux chevilles ont disparu. Les bouffée de chaleur (qui me faisaient vivre un véritable enfer nuit et jour) deviennent anecdotiques. Les douleurs articulaires se font moins présentes. 

On accuse souvent ce mode d'alimentation de créer des déséquilibres. ma prise de sang de contrôle de décembre dernier est parfaite pour le moment. La prochaine est dans six mois. Je ne manquerai pas de contrôler si cette nouvelle alimentation se révèle être déficitaire.


Pour dire un peu comment je m'alimente, je me suis équipée d'un extracteur de jus



Le principe de cet appareil est de broyer lentement les aliments, même les plus durs (tels le gingembre ou le fenouil) et d'en extraire le jus. La différence majeure avec les autres broyeurs (type centrifugeuses), c'est que l'appareil ne dégage au cours de l'utilisation, aucune chaleur et garde donc les aliments intacts au niveau qualitatif, alors que les autres finissent par chauffer ce qui empêcherait de garder l'intégralité des nutriments. En plus, il sépare la pulpe du fruit. On se retrouve alors avec une boisson super digeste, très goutteuse et très bonne la plupart du temps.

J'ai testé évidement plusieurs types de jus de fruits ou de légumes. Accro au sucre raffiné (type bonbon haribo), j'ai une nette préférence pour les jus de fruits, plutôt que ceux de légumes. D'ailleurs, au début, lorsque j'ai reçu l'appareil, je ne m'alimentais qu'avec des jus (fruits et légumes). Au bout de 10 jours, j'ai ressenti clairement le besoin de mâcher. Je me suis dit quand même que si on avait des dents, c'était bien pour que ça serve à quelque chose. J'ai donc opté pour des jus de fruits le matin. Le soir, je mange des salades. Je les agrémente de temps en temps avec des graines germées, très faciles à faire pousser (si j'avais des enfants, je les aurais missionné pour les faire pousser!). Non seulement ça donne beaucoup de goûts aux salades, mais ça donne une pêche d'enfer. Pour autant, il y a les "pro graines germées" et les "anti" qui lui reprochent d'être mal digérées par le corps. Pour ma part, elles ne me posent aucun problème.










Par contre jai viré fromages et laitages après avoir appris que lactose et trop de calcium étaient mal assimilés par l'organisme, passé l'âge de l'enfance.

Depuis que je consomme les jus de fruits frais, le goût des boissons qu'on nous vend en magasin me paraissent insipides pour être polie. Le sucre naturel des fruits m'a aidé à arrêter complètement la consommation régulière de bonbons dont le sucre raffiné peut se révéler être cancérigène. Surtout pour moi qui ai un terrain à ce niveau.

Du coup mes A.J.R (Apports Journaliers Recommandés) en fruits et légumes sont aisément atteints!

Depuis ce changement d'alimentation, je ne prends aucun complément alimentaire SAUF de l'acide L. ascorbique. Autrement dit, de la vitamine C. Vous allez me dire que c'est pas vraiment utile étant donné le nombre de fruits et de légumes que je m'enquille. Je vous laisse avec ce lien:


Sans être scandaleuse, la façon dont je me nourrissais avant, représentait probablement un risque, du fait de tous les éléments acidifiants ingurgités au quotidien:
- viandes blanches
- farine blanche raffinée (la "bonne baguette", la bonne pizza, les pâtes, le riz)
- jus de fruits industriels
-  Sucre blanc raffiné (confiseries, viennoiseries, sucre dans le thé ou dans le café)
- un peu de café ou de thé

Ce que j'ai lu et entendu dans différentes vidéos sur le net me fait dire que ce changement important d'alimentation devrait m'aider à lutter contre le retour d'un autre cancer, devrait retarder les dysfonctionnements liés au vieillissement. Je vais enfin pouvoir faire enlever sereinement mon "KT" en 2015 . Qui l'eût crû?


Sur ce, je vous souhaite une année 2015 excellente chargée de belles rencontres, de beaux moments, agrémentée de grands éclats de rire, de moments de partages. 2015, une année à vivre comme une urgence.