lundi 24 septembre 2012

lundi 10 septembre 2012

Le poids du superflu

Au fur et à mesure que j'avance vers la fin du traitement et plus j'ai tendance à me détacher (non sans difficulté) de ce qui me parait superficiel. Ainsi depuis plus d'un an, je suis asymétrique. Et si l'an dernier, je n'avais pu y porter plus d'attention que ça, faute aux traitements lourds de chimio qui m'assommaient, cette année, je suis parvenue avec un peu d'appréhension au début, à affronter l'été sans me dissimuler derrière des couches de vêtements pour cacher ce défaut. Pour autant je n'en suis pas encore au stade de la baignade et de la tenue qui va avec mais je pense pouvoir surmonter ça un jour. Voilà donc que je me suis défaite du dictat de l'apparence. Je n'ai plus d'envies d'acheter de fringues pour coller à la mode. Plus envie des dernières paires de pompes en vogue, ni du dernier sac de marque en solde (bon, çà, ça n'a jamais vraiment été mon truc). Je me sens comme privilégiée de vivre des moments simples avec ma famille ou avec mes ami(e)s. Cette période de maladie a réellement remis de l'ordre dans mes priorités. Enfin, dans ce que je pensais être mes priorités: me projeter dans une vie "idéale" sans réellement y parvenir et attendre que les choses arrivent.
Aujourd'hui je n'attends plus rien de spécial. Je prends soin de moi (un peu par obligation!) et j'essaie d'avoir un oeil encore plus bienveillant sur celles et ceux qui m'entourent. J'essaie de m'ouvrir aux autres encore d'avantage, non sans réticences alors que je sais à présent que l'enfer n'est pas forcément les autres. Mon inutile auto protection et mes "peurs" faces aux autres restent tenaces, mais je sais que la vie peut me réserver encore bien des surprises bonnes comme mauvaises. Alors autant profiter du moment en me disant que demain c'est loin. Faire et vivre des choses simples qui enjolivent ma vie et me défaire de toutes ces petites choses auxquelles je donnais de l'importance, mais qui finalement m'empêchaient d'avancer.
Voici le pari tenu: se débarrasser du superflu.