mercredi 2 janvier 2013

Sans Vous

Ainsi commence l'année. Sans vous. Vous avez mis fin à treize années de bon voisinage. Vous m'aviez dit que vous alliez à un rendez vous médical. Mais vous en êtes jamais revenue. J'ai compris lorsque votre aide ménagère m'a appelée pour me dire que l'hôpital cherchait à joindre votre fils, venu vous visiter à l'hôpital, mais reparti la veille de votre envol.
Depuis, j'ai un peu de mal à m'habituer à la vision de vos volets clos en permanence. J'aurai voulu venir vous faire un dernier adieu, mais votre fils, malgré ce qu'il en avait dit, ne m'a pas informée de la date de vos obsèques. J'ai comme un goût d'inachevé. Amer.
Vous qui attendiez depuis si longtemps les travaux de peinture dans la cage d'escalier et le changement des boites aux lettres, vous ne verrez jamais ce changement. Mais je suis sûre que les nouvelles couleurs vous auraient plu. Lors de nos nombreuses conversations et un jour que nous avions évoqué la maladie, je vous avais dit la possibilité que je "parte" avant vous. Vous m'aviez répondu ces bonnes vieilles phrases que seuls les anciens connaissent: "- un jeune peut mourir, mais un vieux doit mourir".
Je suppose que je ne devrais pas être triste aujourd'hui: vous avez fait ce que vous deviez faire.
La vie du bâtiment va continuer, mais ce ne sera plus pareil sans vous.

Aucun commentaire: