dimanche 4 septembre 2011

C quatre

C4.
Ca sonnerait presque comme le nom d'un explosif, ou comme la version raccourcie de quatrième vertèbre cervicale, ou comme le dernier modèle de bagnole.  Et bien, C quatre représente la quatrième cure. (Qui a dit: "déjà"??). Et c'est au bout de la quatrième cure, que je commence à dompter la bestiole. Mon corps a dû s'habituer aux produits, mais je me suis aussi adaptée, je pense, à une façon de faire qui adoucit la torture après admission des produits.
Avant cette grosse galère de santé, je ne m'écoutais pas trop, prenais très peu de médocs puisque j'en ai horreur, et je comptais beaucoup sur mes défenses immunitaires assez costaudes jusqu'alors, pour me défendre contre toutes sortes de maux communs et sans gravité.

Mais dans le cas du N.A.C et de son combat, il m'a fallu un peu de temps pour revoir ma copie.
En fait, j'ai enfin compris le très simple principe de prendre les médicaments avant les manifestations attendues. C'est simplet, mais bizarrement pas très évident à faire pour moi, étant donné que mon passé médical était jusque là sans histoire.
Alors, je me retrouve à prendre toutes les trois/quatre heures des comprimés... Et ce pendant cinq jours environ. Et à chaque prise, de me rappeler la phrase de l'oncologue, une des première fois où je l'ai rencontré: "rayez de votre vocabulaire "je-n'aime-pas-les-médicaments"".
Ce subtil mélange de toutes ces substances dans mon corps n'est pas sans effets secondaires... Mes hormones sont aux abois. Ainsi, celles qui étaient aussi régulières et précises qu'un coucou suisse tous les mois depuis trente piges, ont tout bonnement décidé de mettre les voiles... Avec les inconvénients qui vont avec. Je fais donc, chaque nuit et plusieurs fois par nuit (sinon c'est pas drôle), un petit sauna pas piqué des hannetons. Il m'arrive aussi des faire de terribles cauchemards, ultra violents, où je dois rouler avec ma voiture sur un gosse du boulot, pour échapper à un président tortionnaire d'un pays étranger qui veut me couper la tête. Ou plus récemment, je défenestre une amie et la regarde s'écraser au sol juste parce qu'on n'est pas d'accord. Ma digestion aussi est compliquée. Là, par pudeur, je n'en dirai pas plus. Mais j'hésite à prendre les traitements avant de constater les dégâts. Tout simplement par ce qu'ils ne sont pas systématiques...
C4 signifie aussi que j'ai à faire avant la prochaine cure, une échographie cardiaque. Probablement pour voir si mon coeur tient le choc. Histoire d'être sûr que les tachycardies de ouf que je me fais sont sans conséquences. C4, c'est aussi le moment charnière où les produits de la prochaine cure vont changer. En fait, il n'y aura plus qu'un seul produit au lieu de deux. Mais pour assurer le coup, j'aurai des corticoïdes à prendre 24 heures avant, le jour même de la cure et 24 heures après. Je devrai aussi traiter mes ongles de pieds et de mains, avec, pour faire court, un vernis pour éviter qu'ils ne tombent sous l'effet du produit... Trop charmant isn't it?

Pour l'heure, je récupère de C4. Je dors énormément et n'ai pu profiter de ce week end ensoleillé. Cette semaine, la musique a été un peu moins présente, mais je vais me reprendre. "Il le faut".


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