Comme une pièce vide. Une grotte.
Les pensées se bousculent dans ma tête. Pas les plus joyeuses. Le moindre grain de sable enraye la machine à bulles de légèreté et balaie le souffle de paisibilité qui étaient en train de s'installer progressivement:
Ce matin, j'ai fait la troisième (en six mois) échographie cardiaque. Elle permet comme chacun sait, de contrôler l'état de mon coeur. La raison de ce contrôle c'est que les cures "light" (comme je les appelle), que l'on continue de m'administrer par intraveineuse, distille dans mon corps un produit (anticorps), qui me soigne d'un coté, mais qui de l'autre, m'intoxique. Toxique au point de vérifier tous les deux mois, l'état de mon coeur. Si lors de la première écho, j'étais assez tendue (une mauvaise nouvelle est si vite arrivée), pour la deuxième, j'ai rapidement éjectée l'idée d'une mauvaise nouvelle. C'est donc plutôt confiante, ou disons, sans penser à rien de précis que j'y suis allée. Presque comme une habitude.
Et bien sûr, c'est là que le médecin m'annonce que mon coeur a faiblit sensiblement depuis la dernière fois. (J'ai bien cru sentir qu'à un moment, le médecin avait l'air d'insister à un endroit de mon corps avec la sonde. Je me suis dépêchée de ravaler mes "mauvaises" impressions. Mais en fait, mon intuition était bonne comme souvent depuis le début de cette histoire).
Rien de dramatique m'a t'il dit, mais c'est assez sérieux car en dessous de la norme. Mon palpitant a perdu 8 % de capacité d'éjection systolique par rapport au mois de mars. Et il reste encore des cures à faire jusque fin septembre...
Cette nouvelle m'a minée une bonne partie de la journée. J'ai dû chasser comme on chasse une nuée de mouches, les pensées de merde qui m'assaillent par moments.
Bref, une journée où l'écho résonne et ma pensée déraisonne.
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