Depuis l'opération (le 12 mai de cette année), les choses suivent leur cours plus tranquillement. Et mon quotidien consiste à essayer d'oublier que je suis malade. C'est un peu plus facile qu'avant dans la mesures où mes douleurs psychologiques comme les appellent les médecins ont quasiment disparues. Ce sont les douleurs, dues au curage axillaire ((très intenses par moment) que l'on a au niveau du bras, l'endroit où ils ont dû, gratter, creuser sous l'aisselle ou je ne sais pas comment dire, pour retirer tout ou une partie des glandes lymphatiques. Ces mêmes glandes qui permettent habituellement à notre corps de se défendre, contre toute sorte d'infections. Mes défenses immunitaires, sont donc dorénavant défaillantes.
Le thermomètre est donc devenu mon meilleur ami, d'autant plus qu'avec les chimio, il va être encore plus fragilisé. Ainsi, en l'état, si ma température atteint ne serait ce que 38°, je me dois d'alerter l'hôpital ou mon médecin si c'est en journée, ou d'aller aux urgences si cela m'arrive dans la nuit pour parer au plus vite et prendre des anti-biotiques. Pour le coup, ça sera automatique.
J'ai aussi entamé les séances de torture. Heu de kiné, afin de récupérer l'amplitude de mon épaule, puisque jusqu'à aujourd'hui, la partie habillage et déshabillage reste une partie un peu sport car je ne parviens pas à lever le bras autant qu'il le faut pour enfiler quoi que ce soit. Bref, je disais que malgré tout ça, mon quotidien consistait à essayer d'oublier ma maladie.
Jusqu'à présent, j'ai la chance d'y être parvenue ponctuellement grâce à mon atout majeur la musique. Bien qu'étant privée de mon instrument "premier", la batterie (merci le curage axillaire!!), je me suis rabattue en attendant de pouvoir la pratiquer de nouveau sur la basse. Grâce à ça, je réussis à m'évader mais la maladie reste un peu présente quand même pour la principale raison qu'il faut que je fasse attention à ne rien porter de lourd avec mon bras droit (merci le curage axillaire!!) et que donc, quand je la manipule, je me dois de faire très attention à ça.
Mais hier, pendant presque deux heures je n'étais plus malade. Hier nous avons fait notre dernier concert de l'année. Alors certes, habituellement je suis derrière la batterie. Cette frustration s'est très rapidement dissipée pour laisser place, à un grand plaisir d'être sur scène quand même, bien qu'étant "que simple choriste" dans cette aventure. Presque deux heures à faire des "wouap doo wouap" et à danser avec mes comparses de musique. Presque deux heures à partager ce moment avec les gens venus nous soutenir, venus nous sourire, venus chanter, venus danser. Et de voir tout ce monde avec le sourire que ce soit sur scène ou dans la salle, c'est tellement énorme.
Hier soir j'étais la plus forte du monde et de ses alentours et pas malade pour un sou. Il faudra que je m'en souvienne le 8 juillet, lors de la deuxième séance de chimio et des jours qui suivront.
1 commentaire:
Super, continues !
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