jeudi 18 octobre 2012

Sans effet

J'arrive un peu péniblement au bout de ce traitement commencé en juin 2011. La prochaine cure est pour demain, et après elle, il n'en restera plus qu'une. Herceptin. C'est le nom du produit. Il a été couplé quelques mois avec les chimio que j'appelle "lourdes", puis à la fin de celles-ci, on a continué à me l'administrer  toutes les trois semaines jusqu'à aujourd'hui. Un produit sans effet secondaire m'a t'on dit. Ca me semblait vrai jusqu'à ce que mon coeur se mette à déconner. Je suis donc passée d'une échographie cardiaque de contrôle tous les deux mois, à une toute les trois semaines avant chaque cure.
Et depuis deux cures, c'est la bérézina dans mon corps: lors de la cure de début septembre, je me suis radinée comme d'habitude, à l'heure, avec, il est vrai, une légère douleur au genou droit. Un genou abimé il y a bien longtemps lors d'une épreuve de saut en longueur dans mes jeunes années, et usé prématurément par une vingtaine d'années de pratique de sports divers et variés. La cure s'est déroulée comme les autres: branchement à la perf par le kt, gros dodo en attendant que les poches contenant le produit se vident goutte à goutte. L'infirmière vient me débrancher. Et là, je suis sensée prendre mes affaires et rentrer chez moi continuer ma sieste. Sauf qu'au moment de me lever, ma jambe se dérobe sous mon poids. Je manque de m'étaler de tout mon long. Et une douleur très aigue me tétanise. L'équipe décide de m'emmener au service des urgences pour une radio. On m'installe dans un fauteuil roulant et direction les urgences. Qui dit urgences, dit beaucoup d'attente. Puis on me prend en charge, me fait les radios qui ne montrent rien. On m'équipe d'une attelle qu'ils ont du mal à mettre en place tellement mon genou est énorme. On me donne des anti douleur, et je rentre chez moi raccompagnée par des amis venus me chercher.
J'arrive chez moi, me couche et ne trouve aucune position pour soulager la douleur. Aux alentours de minuit, ne tenant plus de douleur et stressée par ce truc inexplicable, je fais le 15. Ils m'envoient une ambulance et me voilà repartie pour l'hôpital, direction les urgences. On m'accueille, on m'installe dans un fauteuil roulant dans un espace ouvert mais séparé des autres patients par un rideau. Et là, je vais rester trois heures à entendre un gars attaché à son lit et habillé uniquement d'une couche culotte  insulter le personnel soignant. Puis on me prend en charge, et le jeune médecin de garde m'explique que pour l'instant on ne peut rien faire d'autre (vu ce qu'on m'avait collé dans le sang le matin même) que de prendre les anti douleurs et d'attendre qu'ils fassent leur effet. Je rentre chez moi au petit matin et ai attendu quatre jours qu'ils fassent leur effet. Après ça, tout est rentré dans l'ordre au niveau de mon genou.
Alors forcément la cure d'après (celle de fin septembre) j'arrive un tantinet tendue en pensant à l'épisode de mon genou. On me branche. Je roupille. On me débranche. Je me lève prudemment. Enfin, j'essaie de me lever... Et une douleur de dingue vient me terrasser au niveau du bas du dos. Impossible de marcher. Fauteuil, direction les urgences pour une i.r.m. Attente et stress, douleur, ras le bol. L'image révèle une fracture de la cinquième lombaire...




Après l'examen, on me propose de rester à l'hôpital pour voir rapidement un rhumatologue le lendemain. Ce que je refuse: Il est 17h/18h00, je suis à l'hôpital depuis 9h00 le matin, et pour moi c'est juste la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je décide de rentrer et de revenir le lendemain où arrivée aux alentours de 9h30, je ne verrai le spécialiste que sur les coups de midi, malgré les interventions d'une aide soignante du service onco, enceinte jusqu'au fond des yeux, mais qui passait par là, m'a vue, et s'est inquiété de mon état et de ma prise en charge par le rhumato.

Donc j'en étais à, sans effets secondaires. C'est cela oui... Je crois que je suis en mode over flippée pour cette cure. La régle du "jamais deux sans trois" se vérifiera t'elle? Réponse demain aux environs de 13h30.

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