dimanche 18 décembre 2011

Comme dans un tiroir



 Un billet bordélique dont les infos arriveraient anarchiquement, et que je tenterais de ranger, comme on jette de trop nombreux éléments de bureau dans un tiroir.

 La première chose est que je suis arrivée, non sans mal, à la dernière cure de chimio. Cette dernière étape m'a mise dans un état de fatigue ( étant sévèrement anémiée) jamais atteint jusqu'alors.
 Toujours en manque de plaquettes, et avec un système immunitaire défaillant, j'ai dû par deux fois me faire une injection sous cutanée. Cette dernière était bien entendue à faire faire par une infirmière au départ de l'idée. Mais n'ayant aucune énergie en premier lieu, aucune coordonnée en second, aucun rendez vous de pris pour finir, et sachant qu'il faut faire l'injection le lendemain de la cure, il me restait l'unique option de la faire moi même.



A présent, tout ça est fini (enfin...il reste encore la radiothérapie qui commence en janvier). Et je continue à aller toutes les trois semaines à l'hôpital pour me faire administrer un anti-corps. Lorsque j'ai demandé au médecin de me rappeler à quoi servait cet anti corps, je dois avouer qu'après trois explications successives, je n'ai pas compris... Alors je n'ai pas insisté. J'ai juste retenu qu'il n'y aurait que 20% de femmes qui bénéficieraient de ce traitement. Je le prend comme une chance (sans trop savoir réellement si c'en est une ou pas. Je ne veux pas savoir).







 Mon corps se remet peu à peu de tout ce qu'on lui a infligé. Moins de douleurs de jours en jours...
  cheville droite

Le manque d'énergie et les douleurs ont fait que j'ai arrêté la pratique de la batterie. Trop de douleurs et surtout trop d'angoisse par rapport au risque d'oeudème (lymphoeudème). Je ne suis pas encore parvenue à la mettre en vente... Mais ça ne saurait tarder. Bien loin de moi l'idée d'arrêter la musique, je me suis rabattue à bras raccourcis sur la basse. Allez savoir pour quelles raisons j'ai acheté cette basse avant mon opération et surtout avant même de savoir que mon ablation du sein me gênerait pour jouer de la batterie. En tous cas, cet instrument que j'ai toujours aimé (adoré même)  me procure beaucoup de plaisir et m'aide grandement à m'échapper des griffes de la maladie en pensant à autre chose.




 A l'approche des fêtes de fin d'année, qui, à vrai dire, ne m'enchantent pas plus que ça, je compte quand même bien profiter des bons moments à venir (sinon, ça voudrait dire que j'ai rien compris!).


Et pour finir ce billet qui n'a ni queue, ni tête, j'ai une pensée pour celles dont le diagnostic vient de tomber et qui vont passer une fin d'année de merde, une pensée pour ceux et celles qui, comme les années précédentes seront seul(E)s et sans famille, et aussi une pensée pour celles et ceux qui nous ont quitté il y a peu (ou pas), et dont l'absence fera cruellement défaut.

Bref soyons heureux au plus que possible avant que la vie ne se retire.




1 commentaire:

Esprit de Femmes a dit…

Billet un peu en vrac peut-être mais sur fond d'optimisme. J'espère que ce temps dit "de Fêtes" te permettra de cocooner entourée en famille et de lâcher prise pendant un temps. Bises et à bientôt!