Ca avait plutôt bien commencé. Cette cinquième cure augurait quelque chose de moins pire que d'habitude. Et au bout d'à peine trois jours, je commençais à me frotter les mains de plaisir, en déduisant un peu trop rapidement (à cause de l'absence de symptômes et d'évènements habituellement si violents et si difficiles à vivre) que c'était gagné et que dorénavant, les cures à venir seraient plus faciles à supporter que celles subies jusqu'alors. Mais la cigale commençait tout juste à fanfaronner que rapidement elle a déchanté:
Le samedi, j'ai été prise d'un de ces nombreux coups de fatigue, assez radicaux, au point que la soirée que j'avais prévu avec une copine, fût bien difficile.
Le dimanche, des aphtes assassines ont pullulé et ont envahi ma langue et mon palet. Elles se sont radiné comme des fleurs. Comme des orties... En grand nombre. D'un coup, ma bouche devenait le théâtre d'une boucherie. Une horreur. Elles créent une douleur au point d'en déformer, de dénaturer le goût des aliments. Mon palet et ma langue se sont comme soudés, et chaque séparation l'un de l'autre provoquait une douleur très vive. Acide. Le moindre mouvement , ne serait ce, que de la salive, créait une sensation de brulure, au point de me demander à un moment donné, par quel processus naturel, la salive, habituellement s'écoulait sans même avoir à y penser. Alors j'te raconte pas les repas... Et évidement, on était dimanche. Pharmacie de garde. La pharmacie de garde. Bien trop loin. Je ne sais pas vraiment où elle se trouve en plus. Et puis pas d'énergie. Ca attendra bien jusque demain... Mais que l'attente fût longue.
Le lundi, je suis toujours hyper fatiguée. Je prends mon téléphone et annule le déjeuner avec une amie, ainsi que mon cours de musique. Fait chier. Je rassemble mon énergie pour ramper jusqu'à la pharmacie prendre de quoi faire mes bains de bouche. Je passe une journée très mitigée en terme de moral.
Dans la nuit du lundi à mardi, je suis réveillée par un énorme mal de gorge, façon angine. Mais j'ai juste l'impression d'avoir avalé un truc. Des lames de rasoir. Des clous? Un cactus?? Du verre pilé? Je me lève difficilement pour aller chercher mon spray pour la gorge et essayer d'adoucir mon mal. Je sens que mon corps est faible. Et pour la première fois, je crois que j'ai compris quelles douleurs étaient évoquées à l'hôpital. Des douleurs osseuses. Lancinantes. Profondes. Qui irradient dans une bonne partie de mon corps. L'impression de s'être pris un trente huit tonnes.
Mes doigts aussi m'ont fait mal. Mes ongles surtout. Principalement les pouces de mains et de pieds. Un peu comme si mes doigts s'étaient mis à grandir bien plus vite que les ongles ne le pourraient. Une impression de décollement d'ongles.
Tout mon corps est détraqué. Rien ne va plus. J'aurai même une analyse de selles à faire. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, avec mes aphtes, mon mal de gorge et mon bide détraqué, j'ai fait une poussée de fièvre en plein milieu de la nuit de mardi à mercredi. 38°5.
La consigne de l'hôpital est d'appeler le médecin ou le service de l'hosto à partir de 38°3. En même temps qu'arrive la fièvre, monte l'angoisse. J'ai donc pris, en plein coeur de la nuit les antibiotiques prescrits et achetés depuis le début des soins. Suis allée à la première heure, voir mon médecin traitant qui en plus de me confirmer la bonne posologie des antibio, m'a également donné des anti-inflammatoires pour ma gorge au goût de sang.
Trois jours après tout ça, le "calme" est enfin de retour dans mon organisme. Le mal de gorge s'est dissipé au profit d'un gros rhume, qui lui même, commence à tomber sur les bronches. Les douleurs osseuses se sont retirées sur la pointe des pieds. Mes ongles, (sensiblement noircis comme lorsqu'on se pince), semblent s'être de nouveau adaptés à la taille de mes doigts.
La prochaine cure est sensée se passer dans 10 jours... Joie...
1 commentaire:
Plein de bisous en passant!!!
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