Depuis hier, la pression revient. Je tente de gérer au mieux mes humeurs et dans l'ensemble j'y parviens. Mais au boulot, j'aurais une tendance à monter rapidement dans les tours. Le seul moyen que j'ai trouvé est de m'isoler un peu lorsque je sens monter les angoisses. Et probablement que "l'isolement" volontaire se fera grandissant jusqu'au moment de l'opération. C'est quand je suis seule que je gère le mieux.
A partir de lundi je rentre donc dans la sphère médicale. Et d'ici peu, il y aura un "avant" et un "après". Je sais que l'opération est imminente. J'essaie de me préparer au mieux à la perte de cette partie de moi. Je crois que je suis prête (autant qu'on peut l'être). C'est l'idée de la douleur qui m'effraie, mais j'espère que l'équipe de pro qui va s'occuper de moi y est sensibilisée et qu'elle va y remédier, à la hauteur de la douleur physique et morale que ça va engendrer.
J'ai aussi décidé de prendre de l'avance sur ce que pourrait provoquer la chimio. Demain je vais me faire ratiboiser la tête. L'idée de voir tomber mes cheveux de toute leur longueur m'est insupportable. Comme ça, s'ils sont amenés à tomber (ce n'est pas le cas pour tout le monde parait il), je ne perdrai pas grand chose, vu ce que je vais laisser. Ce moment ne va pas être un moment facile à passer, mais au moins, il est fait de mon propre chef. . Ca au moins, c'est moi qui l'aurai décidé.
En attendant, il me reste au moins un petit week end sympa à passer. Mes pôtes organisent une petite fête pour moi. Du love en perspective. J'espère que je saurai me montrer digne de ça et que l'humeur (la bonne!) sera au rendez vous.
vendredi 29 avril 2011
mardi 26 avril 2011
Sortie de ma bulle
Après quinze jours terrée chez moi sans avoir vu quasi personne, j'ai dû reprendre le boulot. Je dis "j'ai dû" parce qu'il le faut...Je me dois d'aller bosser tant que je le peux. J'aurai bien le temps de m'arrêter. En plus, il me fallait prévenir mon boss. Cette terrible nouvelle à annoncer une fois de plus... La série est presque finie...Il reste encore une fois. Mais c'est probablement celle qui sera le plus difficile à dire...
Mon directeur a été remarquable: "la priorité, c'est vous. J'aurai juste besoin d'infos pour réorganiser le service". Il n'a pas fait dans le "pathos" et a gardé un coté pragmatique que tout le monde peut comprendre (moi la première). Faut bien que la boite tourne.. Peut-être que ça peut paraitre légitime, mais je ne suis pas sûre que tous les responsables d'établissement se comportent de la sorte. D'ailleurs, il n'y a pas que lui qui assure: je bosse dans une super équipe et je sais que j'ai de la chance.
Après ces quinze jours passés donc, dans ma bulle, j'étais un peu angoissée de ce retour. Mais ça s'est bien passé. Tout le monde ou presque a éludé cette fameuse question ("ça va?). Et pour autant, je sais que les gens se soucient de mon état, mais ils savent bien que la réponse s'impose d'elle même. Et je ne m'en porte pas plus mal que personne ne me demande. C'est même plutôt mieux.
Les mouflets avec lesquels on travaille, m'ont bien aidée aussi à sortir de ma bulle! Pas trop de répit avec eux. Et eux, en matière de souffrance, ils en connaissent un rayon. Des coups durs, certains en ont vécu à la pelle. Alors j'ai pas le droit de me laisser aller sous le prétexte d'un coup de scalpel. Oui ça va être dur. Oui ma forme physique et psychologique vont s'étioler de jours en jours et je sais qu'à partir de maintenant l'objectif sera de combattre jour après jour; heure après heure, et peut-être bien, minute après minute.
Accepter de tomber. Accepter qu'on m'aide à me relever. Et désormais, m'accrocher chaque jour, à ma famille, à mes ami(E)s, à mon boulot, ou à chaque note de musique.
Mon directeur a été remarquable: "la priorité, c'est vous. J'aurai juste besoin d'infos pour réorganiser le service". Il n'a pas fait dans le "pathos" et a gardé un coté pragmatique que tout le monde peut comprendre (moi la première). Faut bien que la boite tourne.. Peut-être que ça peut paraitre légitime, mais je ne suis pas sûre que tous les responsables d'établissement se comportent de la sorte. D'ailleurs, il n'y a pas que lui qui assure: je bosse dans une super équipe et je sais que j'ai de la chance.
Après ces quinze jours passés donc, dans ma bulle, j'étais un peu angoissée de ce retour. Mais ça s'est bien passé. Tout le monde ou presque a éludé cette fameuse question ("ça va?). Et pour autant, je sais que les gens se soucient de mon état, mais ils savent bien que la réponse s'impose d'elle même. Et je ne m'en porte pas plus mal que personne ne me demande. C'est même plutôt mieux.
Les mouflets avec lesquels on travaille, m'ont bien aidée aussi à sortir de ma bulle! Pas trop de répit avec eux. Et eux, en matière de souffrance, ils en connaissent un rayon. Des coups durs, certains en ont vécu à la pelle. Alors j'ai pas le droit de me laisser aller sous le prétexte d'un coup de scalpel. Oui ça va être dur. Oui ma forme physique et psychologique vont s'étioler de jours en jours et je sais qu'à partir de maintenant l'objectif sera de combattre jour après jour; heure après heure, et peut-être bien, minute après minute.
Accepter de tomber. Accepter qu'on m'aide à me relever. Et désormais, m'accrocher chaque jour, à ma famille, à mes ami(E)s, à mon boulot, ou à chaque note de musique.
lundi 25 avril 2011
Mille
Mille passages sur ce blog, mille lectures - Mille promeneurs, mille flâneuses? Mille glandeurs qui feraient mieux d'aller bosser!! Ah ah ah!! Ou de Vivre à mille à l'heure - S'interroger mille fois, Trouver mille réponses - Dans la tête, mille obstacles - Dans le coeur, mille désirs - Une vie: mille envies - Une maladie: mille angoisses.
Etre touchée dans le mille... Et remercier encore et encore pour le soutien journalier - Merci - Mille fois.
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Etre touchée dans le mille... Et remercier encore et encore pour le soutien journalier - Merci - Mille fois.
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dimanche 24 avril 2011
Citation du moment
"Quand on n'a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a"
Serge Gainsbourg
Serge Gainsbourg
Orage
La météo est en ce moment, inversement proportionnelle à mon moral: Alors qu'on a eu une quinzaine de jours géniaux de soleil, de douceur, de clarté, il y a quinze jours, ma vie devenait tout le contraire: sombre, froide et âpre, comme l'hiver. Et à ce moment même, où j'entends l'orage gronder au loin, dans ma tête et dans mon coeur, c'est l'accalmie. La mobilisation qui se fait autour de moi me surprend, m'émeut (meuuuuuh!!) et me renforce. Pourtant l'heure n'est pas franchement à la joie, ni à la légèreté, mais je profite de ce moment d'apaisement en écoutant l'orage chanter.
Ô rage, ô désespoir... Non. Rien de tout ça ce soir. Ce soir, il ne fait pas noir. Et même si la nuit est effectivement tombée, je vois au loin là-bas, un chemin éclairé. C'est avec toute cette force que je reçois, que je partirai au combat.
Ce soir, il ne fait pas froid. Parce qu'ils, parce qu'elles, sont là. Près de moi. Quid une oreille, une voix, un sourire, des bras? C'est l'amour que m'envoient les gens, que j'ai pris comme toit.
Ô rage, ô désespoir... Non. Rien de tout ça ce soir. Ce soir, il ne fait pas noir. Et même si la nuit est effectivement tombée, je vois au loin là-bas, un chemin éclairé. C'est avec toute cette force que je reçois, que je partirai au combat.
Ce soir, il ne fait pas froid. Parce qu'ils, parce qu'elles, sont là. Près de moi. Quid une oreille, une voix, un sourire, des bras? C'est l'amour que m'envoient les gens, que j'ai pris comme toit.
vendredi 22 avril 2011
Nala on tour
Ca y est. Les choses s'accélèrent. J'ai comme l'impression que ça devient urgent. Cette fois-ci, deux jours après la première consultation, j'ai déjà des rendez vous (envoyés par courrier. Dorénavant ouvrir ma B.A.L sera une priorité). Enfin dans l'métier, on dit des dates. J'ai deux dates dans la même semaine. Quel succès! J'ai comme l'impression que je vais être beaucoup demandée...Overbookée on dit non?
- Lundi 02 mai: rendez vous pour un scann
- Jeudi 05 mai: rendez vous pour une I.R.M (ou le contraire, j'sais plus).
Il manque encore la date pour le voyage en Amazonie et la première partie de la tournée sera complète... Par contre, y'a un truc qui me dit que ça n'aura rien d'exotic.
Après ça, j'ai signé un contrat et dégoté une date par mois pendant un an. Quel talent...
edit: samedi 23 avril: je viens de recevoir un nouveau rendez vous. J'ai un rendez vous de consultation avec le chirurgien le mardi 03 mai.
Embarquement imminent...
- Lundi 02 mai: rendez vous pour un scann
- Jeudi 05 mai: rendez vous pour une I.R.M (ou le contraire, j'sais plus).
Il manque encore la date pour le voyage en Amazonie et la première partie de la tournée sera complète... Par contre, y'a un truc qui me dit que ça n'aura rien d'exotic.
Après ça, j'ai signé un contrat et dégoté une date par mois pendant un an. Quel talent...
edit: samedi 23 avril: je viens de recevoir un nouveau rendez vous. J'ai un rendez vous de consultation avec le chirurgien le mardi 03 mai.
Embarquement imminent...
Pas le choix
Quinze jours, jour pour jour après l'annonce du diagnostic, le soutien est là et me tend les branches auxquelles m'accrocher pour ralentir la chute de mon moral. Je reçois du love en veux tu, en voilà. Ma famille est là, strong. Mes pôtes aussi. Que dire à part merci pour votre disponibilité, pour tout ce love envoyé. MERCI.
On me demande des nouvelles chaque jour et bien sûr, on me demande "comment ça va aujourd'hui?" ou bien alors "tu tiens le coup?". On m'a même demandé si ça n'était pas trop violent.
Mais comment dire... Comment un truc pareil pourrait être autre chose que violent? Certes, on en connait tous et toutes des femmes dans cette situation, ou bien qui sont "passées par là". Alors, peut-être que du coup, l'information étant relativement répandue, on pourrait penser que, quand ce genre de choses arrivent dans la vie de quelqu'un, ce n'est pas "trop violent". D'une façon générale, j'ai presque l'impression que l'on minimise cette maladie (ou tout du moins qu'il y a une tendance à dédramatiser. "Ca se soigne très bien de nos jours!"). Du coup, c'est comme si on minimise ma douleur... J'ai eu parfois l'impression que j'avais annoncé une appendicite! Dur dur...
Mais je le dis: cette nouvelle a été d'une violence inouïe. C'est comme si on apprenait le décès inattendu de quelqu'un de super proche. Quelqu'un de tellement proche, qu'on l'aurait dans la peau. Et puis le lendemain ou le sur lendemain du drame, on demanderait: "alors comment ça va aujourd'hui?"
Parce que l'annonce de ce cancer, je le vis comme ça: la perte d'une partie de moi (il va falloir en faire le deuil. Pas possible pour moi en 24 ou 48 heures. Combien de temps encore?? Je n'en sais rien...). Ce cancer, c'est tout d'abord, la promesse d'une hospitalisation imminente, la promesse d'une méga cicatrice pouvant aller de la clavicule jusque l'aisselle (ben oui je commence à me renseigner...), et surtout la disparition complète du sein.
C'est vivre au rythme d' une séance de chimio toute les trois semaines pendant au moins un an, avec les effets secondaires que l'on connait (plus peut-être ceux que je ne connais pas). C'est la promesse annoncée de traitements hormonaux (en plus des rayons et chimio) à prendre pendant cinq années.C'est actuellement aussi le mystère de savoir si la maladie n'est pas étendue et si, quoiqu'on en dise, quoi qu'on en pense et quoiqu'on veuille, j'y survivrai...
Alors, j'essaie de relativiser. Putain, je jure que j'essaie. Il y a des trucs tellement plus horribles dans ce bas monde,( surtout en cette période de révoltes, de guerres un peu partout sur la planète): Je ne me suis pas faite violée par une horde de mercenaires/guérillleros assoiffés de pouvoir, je ne me suis pas faite défiguré au vitriol par le cinglé du coin et je n'ai pas choppé non plus une maladie incurable. Je n'ai pas vingt ans et ça aurait pu m'arriver tellement plus tôt.
Mais malgré tout, répondre à la question "ça va?" m'arrache la gueule. Je répond oui parce que je n'ai pas beaucoup d'autres solutions si je veux essayer de maintenir le cap, et ne pas sombrer. Je réponds par l'affirmatif, parce que parfois dans cette question, j'entends "ça va aller." Je répond "oui" parce que je suis polie! Parce que tout simplement, dire le contraire serait ouvrir une brèche pour laisser s'installer la faiblesse. Et il ne faut pas qu'elle s'installe. Je n'ai pas d'autres choix..
On me demande des nouvelles chaque jour et bien sûr, on me demande "comment ça va aujourd'hui?" ou bien alors "tu tiens le coup?". On m'a même demandé si ça n'était pas trop violent.
Mais comment dire... Comment un truc pareil pourrait être autre chose que violent? Certes, on en connait tous et toutes des femmes dans cette situation, ou bien qui sont "passées par là". Alors, peut-être que du coup, l'information étant relativement répandue, on pourrait penser que, quand ce genre de choses arrivent dans la vie de quelqu'un, ce n'est pas "trop violent". D'une façon générale, j'ai presque l'impression que l'on minimise cette maladie (ou tout du moins qu'il y a une tendance à dédramatiser. "Ca se soigne très bien de nos jours!"). Du coup, c'est comme si on minimise ma douleur... J'ai eu parfois l'impression que j'avais annoncé une appendicite! Dur dur...
Mais je le dis: cette nouvelle a été d'une violence inouïe. C'est comme si on apprenait le décès inattendu de quelqu'un de super proche. Quelqu'un de tellement proche, qu'on l'aurait dans la peau. Et puis le lendemain ou le sur lendemain du drame, on demanderait: "alors comment ça va aujourd'hui?"
Parce que l'annonce de ce cancer, je le vis comme ça: la perte d'une partie de moi (il va falloir en faire le deuil. Pas possible pour moi en 24 ou 48 heures. Combien de temps encore?? Je n'en sais rien...). Ce cancer, c'est tout d'abord, la promesse d'une hospitalisation imminente, la promesse d'une méga cicatrice pouvant aller de la clavicule jusque l'aisselle (ben oui je commence à me renseigner...), et surtout la disparition complète du sein.
C'est vivre au rythme d' une séance de chimio toute les trois semaines pendant au moins un an, avec les effets secondaires que l'on connait (plus peut-être ceux que je ne connais pas). C'est la promesse annoncée de traitements hormonaux (en plus des rayons et chimio) à prendre pendant cinq années.C'est actuellement aussi le mystère de savoir si la maladie n'est pas étendue et si, quoiqu'on en dise, quoi qu'on en pense et quoiqu'on veuille, j'y survivrai...
Alors, j'essaie de relativiser. Putain, je jure que j'essaie. Il y a des trucs tellement plus horribles dans ce bas monde,( surtout en cette période de révoltes, de guerres un peu partout sur la planète): Je ne me suis pas faite violée par une horde de mercenaires/guérillleros assoiffés de pouvoir, je ne me suis pas faite défiguré au vitriol par le cinglé du coin et je n'ai pas choppé non plus une maladie incurable. Je n'ai pas vingt ans et ça aurait pu m'arriver tellement plus tôt.
Mais malgré tout, répondre à la question "ça va?" m'arrache la gueule. Je répond oui parce que je n'ai pas beaucoup d'autres solutions si je veux essayer de maintenir le cap, et ne pas sombrer. Je réponds par l'affirmatif, parce que parfois dans cette question, j'entends "ça va aller." Je répond "oui" parce que je suis polie! Parce que tout simplement, dire le contraire serait ouvrir une brèche pour laisser s'installer la faiblesse. Et il ne faut pas qu'elle s'installe. Je n'ai pas d'autres choix..
jeudi 21 avril 2011
Cogito ergo sum
Je pense donc je suis...
Je panse (mon mal-être) donc j'essuie (trop souvent mes larmes d'un revers de manche).
Je pense que je suis une fille bien.
Je pense que j'ai droit au bonheur.
Je pense qu'il est bien caché l'enfoiré.
Je pense et j'ai peur.
Je pense que l'angoisse et la solitude me nourrissent car en ce moment je n'ai plus d'appétit.
Je pense que l'angoisse et la solitude me reposent car en ce moment je ne dors plus.
Je pense qu'il suffirait d'un rien pour que tout change.
Je pense, donc je suis...
Je pense, donc je vis.
Alors arrête de penser et souris.
Je panse (mon mal-être) donc j'essuie (trop souvent mes larmes d'un revers de manche).
Je pense que je suis une fille bien.
Je pense que j'ai droit au bonheur.
Je pense qu'il est bien caché l'enfoiré.
Je pense et j'ai peur.
Je pense que l'angoisse et la solitude me nourrissent car en ce moment je n'ai plus d'appétit.
Je pense que l'angoisse et la solitude me reposent car en ce moment je ne dors plus.
Je pense qu'il suffirait d'un rien pour que tout change.
Je pense, donc je suis...
Je pense, donc je vis.
Alors arrête de penser et souris.
mercredi 20 avril 2011
Juste un rendez vous
07h00: le radio réveil se met en marche. Trois chansons plus tard, je n'ai pas bougé, la tête enfouie dans l'oreiller. Pas envie d'y aller à leur truc là. Et pi j'ai pas mal. Et là, exceptionnellement tu rêves d'avoir LA pensée magique chère aux enfants qui ferait que quand tu désires très fort un truc, ben ton voeux se réalise. Et ce sein là, qui a fait son malin. Cette fameuse boule. Cette boule mythique... Ben en fait, ça ressemble en rien à la boule "rêvée", fantasmée dans les pires de nos cauchemars. Rien de moelleux, rien de sexy. Au toucher, ça se rapprocherait bien plus d'une feuille d'arbre séchée, voire de la chips rassie.
Ce rendez-vous, ça faisait cinq jours que je l'attendais. Et maintenant, j'veux plus y aller. Allez quoi!!! C'est juste une consultation! Oui mais une consultation qui m'introduit officiellement dans le cercle des malades; consultation qui te détaille ce que tu sais déjà un peu, et que t'as pas vraiment envie d'entendre; une consultation qui te met sauvagement dans le vif du sujet...
9h00: En avance d'un quart d'heure, je prend l'option d'aller me jeter un café, dans un rade situé en face, histoire de fumer ma clope sans être complètement à jeun. Je traine pas.
9h05: Je passe la grille d'entrée de l'hôpital. J'essaie de repérer rapidos le service qui me concerne, sur un plan. Je le trouve pas. Je me dirige vers l'accueil principal. Il est fermé... Et là je me retrouve dans un dédale de couloirs. On croirait une gare, pour ne pas dire un aéroport. On n'est pas loin de l'effet "tour opérator". Je tourne en rond et ça m'énerve. Je finis par apercevoir un panneau "oncologie". Mais c'est le service de l'hôpital de jour (ben ouai parce que y'a en qui cumulent les mandats...). l'accueil me réoriente vers le bon service. J'arrive à l'accueil (encore), explique que j'ai rendez vous avec le médecin X. Et là, la femme de l'accueil me dit: - "Il se trouve dans le box 17." Et là, je lui répond: - "Oui mais je ne connais pas l'hippodrome." Après une brève hésitation, elle a finit par m'emmener au cabinet de consultation n°17.
9h20: A peine assise, le médecin vient me chercher. Dans le cabinet, il est accompagné d'un autre gars. Sur son badge, on peut lire "interne". Définitivement il va falloir que je mette ma pudeur au placard. Le médecin en chef dirons nous, prend mon dossier et lui explique plein de trucs pendant un certain temps, pour ne pas dire un temps certain. Ils sortent les radios, les commentent, discutent tranquilos (allez les gars, faites comme si j'étais pas là!!!). Je me sens comme un rat de laboratoire.
Et puis enfin, le médecin s'adresse à moi. Il me pose un tas de questions sur mes antécédents médicaux. Puis, on passe au salon (ndlr: salle d'auscultation). Palpation du médecin. Palpation de l'interne (stage pratique en situation réelle!). Je me rhabille.
Ensuite, il me demande si l'on m'a expliqué les clichés. Et comme ça n'avait pas été fait, il m'explique, me montre l'alien. Fin procédé pédagogique pour aborder enfin le vif du sujet: Il a une bonne taille. Une trop grande taille. Conséquence, ablation totale du sein et cerise sur le gâteau, opération suivie du traitement qui va bien. La totale. Je vais devoir céder le titre "miss les plus belles locks de Panam".
Tant qu'on y est, il reste encore la possibilité que la bestiole ait disséminé ses oeufs (ça tombe bien c'est Pâques) ailleurs dans mon corps. Mais il faudra attendre (ah ah ah!) la suite des examens pour le savoir. On en est pas encore là. Comme le dit l'expression: "à chaque jour suffit sa peine". Et pour aujourd'hui on est complet...
Je rends l'antenne...A vous les studios.
Ce rendez-vous, ça faisait cinq jours que je l'attendais. Et maintenant, j'veux plus y aller. Allez quoi!!! C'est juste une consultation! Oui mais une consultation qui m'introduit officiellement dans le cercle des malades; consultation qui te détaille ce que tu sais déjà un peu, et que t'as pas vraiment envie d'entendre; une consultation qui te met sauvagement dans le vif du sujet...
9h00: En avance d'un quart d'heure, je prend l'option d'aller me jeter un café, dans un rade situé en face, histoire de fumer ma clope sans être complètement à jeun. Je traine pas.
9h05: Je passe la grille d'entrée de l'hôpital. J'essaie de repérer rapidos le service qui me concerne, sur un plan. Je le trouve pas. Je me dirige vers l'accueil principal. Il est fermé... Et là je me retrouve dans un dédale de couloirs. On croirait une gare, pour ne pas dire un aéroport. On n'est pas loin de l'effet "tour opérator". Je tourne en rond et ça m'énerve. Je finis par apercevoir un panneau "oncologie". Mais c'est le service de l'hôpital de jour (ben ouai parce que y'a en qui cumulent les mandats...). l'accueil me réoriente vers le bon service. J'arrive à l'accueil (encore), explique que j'ai rendez vous avec le médecin X. Et là, la femme de l'accueil me dit: - "Il se trouve dans le box 17." Et là, je lui répond: - "Oui mais je ne connais pas l'hippodrome." Après une brève hésitation, elle a finit par m'emmener au cabinet de consultation n°17.
9h20: A peine assise, le médecin vient me chercher. Dans le cabinet, il est accompagné d'un autre gars. Sur son badge, on peut lire "interne". Définitivement il va falloir que je mette ma pudeur au placard. Le médecin en chef dirons nous, prend mon dossier et lui explique plein de trucs pendant un certain temps, pour ne pas dire un temps certain. Ils sortent les radios, les commentent, discutent tranquilos (allez les gars, faites comme si j'étais pas là!!!). Je me sens comme un rat de laboratoire.
Et puis enfin, le médecin s'adresse à moi. Il me pose un tas de questions sur mes antécédents médicaux. Puis, on passe au salon (ndlr: salle d'auscultation). Palpation du médecin. Palpation de l'interne (stage pratique en situation réelle!). Je me rhabille.
Ensuite, il me demande si l'on m'a expliqué les clichés. Et comme ça n'avait pas été fait, il m'explique, me montre l'alien. Fin procédé pédagogique pour aborder enfin le vif du sujet: Il a une bonne taille. Une trop grande taille. Conséquence, ablation totale du sein et cerise sur le gâteau, opération suivie du traitement qui va bien. La totale. Je vais devoir céder le titre "miss les plus belles locks de Panam".
Tant qu'on y est, il reste encore la possibilité que la bestiole ait disséminé ses oeufs (ça tombe bien c'est Pâques) ailleurs dans mon corps. Mais il faudra attendre (ah ah ah!) la suite des examens pour le savoir. On en est pas encore là. Comme le dit l'expression: "à chaque jour suffit sa peine". Et pour aujourd'hui on est complet...
Je rends l'antenne...A vous les studios.
mardi 19 avril 2011
Confusions
Comme un nouveau né, je prends le jour pour la nuit. A la lueur de mon ordinateur, je zone dans la pénombre, compagne de mes nuits blanches. Le rythme de mes journées s'est inversé, ma perception se modifie et les choses perdent leur sens. Comme si je prenais Tom pour Jerry, Hutch pour Starsky. Confondais, la Suède et le Mali, le rouge et le gris, le soleil et la pluie. Je prends des vessies pour des lanternes, prends un do pour un mi, un Bourgogne pour un Sauternes. J'hésite entre le renard et le corbeau, ne distingue plus le laid et du beau, ni le feu de la glace. Et tout ce vide qui remplit cet espace..
Je suis à l'ouest ... Pourtant j'habite Paris...
Je suis à l'ouest ... Pourtant j'habite Paris...
lundi 18 avril 2011
Jeu du hasard
Je n'ai jamais eu le goût pour les jeux de hasard. Pourtant je viens de rentrer dans le cercle, ni très prisé, ni très fermé de ceux et celles pour qui la vie bascule en un instant(comme si je la jouais à pile ou face) sans savoir pourquoi ni comment. Et cette vieille impression d'avoir touché le gros lot.
Alors je me retrouve projetée, impuissante, dans une situation qui demeure jusque là imprécise, où je joue peut-être bien plus que ma chemise: c'est peut-être la vie que je mise.
Les paris sont ouverts et mon ciel reste couvert. Je me mets à table, et comme le requièrent souvent cette catégorie de jeux, je me suis équipée: J'ai les jetons.
Le croupier fera t'il tourner la roue du bon coté? Je n'ai pas encore les cartes en main, mais à cet instant je table sur un bon coup de poker et mon mental en guise de joker.
Rien ne va plus, mais les jeux ne sont pas faits.
samedi 16 avril 2011
Par omission
Ce matin (ce midi devrais je dire), Je me suis réveillée pliée en douze souffrant d'un bon gros mal de bide des familles. Je passe sur les détails. L'anecdote n'a aucun intérêt si ce n'est que d'ordinaire et ce, depuis des lustres, j'ai la régularité d'un coucou suisse et que comme par hasard, avec cette belle période faste et heureuse, j'ai juste une semaine d'avance...Alors après avoir mis une bonne demi-heure pour m'extirper de mon plumard, ben j'y suis retourné, et ce jusque 17h00...Et cela,principalement dans le but d' avoir assez de pêche, dans la voix tout du moins, pour appeler ma maman dont c'est l'anniversaire aujourd'hui; une maman à qui(en ce jour particulier) je ne pouvais annoncer le coup du sort qui m'est tombé dessus à bras raccourcis.
Mentir par "omission" pour l'épargner de l'angoisse que ça engendrerait sur elle. Mentir pour éviter qu'elle débarque dans la semaine, n'ayant, pour le moment pas trop l'envie d'avoir du monde dans mes pattes, dans mon petit chez moi, avec l'ambiance pesante qui règnerait certainement. Mentir en attendant d'avoir plus de précisions.
Ca n'a pas été facile. J'éxècre le mensonge et j'en ai fait les frais souvent. Mais là, je me suis sentie obligée. Ma mère, quand elle me demande:"ça va ma fille?", si au demeurant ça ressemble à une question, en fait ça signifie plutôt: "dis moi vite que tu vas bien!!!". En fait, ça ne laisse pas beaucoup de possibilités de réponses, si tu veux pas la contrarier, voire l'inquiéter...Et à chaque coup de fil, elle me pose cette question plusieurs fois. Et j'ai plutôt intérêt à me montrer convaincante. Ce que j'ai fait...
Après ça, entre deux coups de fils de coupains/koupines qui se soucient de moi, je suis allée remplir le frigo, le dernier repas pris datant du midi de la veille(mais quel repas!!invitée au restau indien!! miam!!). Et comme c'est le birthday de ma môman, j'me suis fait un repas autour du thème de la mer, alors qu'initialement, j'étais partie pour acheter, comme d'hab, des conneries.
Résultat des courses!
+ =
Et comme je trouvais que ça manquait un brin de bleu, (couleur océan!) alors j'ai comblé ce manque ^_^
Une drôle de journée aujourd'hui, qui commence à peine...Mais au moins, j'ai mangé. C'est déjà ça de pris.
Mentir par "omission" pour l'épargner de l'angoisse que ça engendrerait sur elle. Mentir pour éviter qu'elle débarque dans la semaine, n'ayant, pour le moment pas trop l'envie d'avoir du monde dans mes pattes, dans mon petit chez moi, avec l'ambiance pesante qui règnerait certainement. Mentir en attendant d'avoir plus de précisions.
Ca n'a pas été facile. J'éxècre le mensonge et j'en ai fait les frais souvent. Mais là, je me suis sentie obligée. Ma mère, quand elle me demande:"ça va ma fille?", si au demeurant ça ressemble à une question, en fait ça signifie plutôt: "dis moi vite que tu vas bien!!!". En fait, ça ne laisse pas beaucoup de possibilités de réponses, si tu veux pas la contrarier, voire l'inquiéter...Et à chaque coup de fil, elle me pose cette question plusieurs fois. Et j'ai plutôt intérêt à me montrer convaincante. Ce que j'ai fait...
Après ça, entre deux coups de fils de coupains/koupines qui se soucient de moi, je suis allée remplir le frigo, le dernier repas pris datant du midi de la veille(mais quel repas!!invitée au restau indien!! miam!!). Et comme c'est le birthday de ma môman, j'me suis fait un repas autour du thème de la mer, alors qu'initialement, j'étais partie pour acheter, comme d'hab, des conneries.
Résultat des courses!
+ =
Et comme je trouvais que ça manquait un brin de bleu, (couleur océan!) alors j'ai comblé ce manque ^_^
Une drôle de journée aujourd'hui, qui commence à peine...Mais au moins, j'ai mangé. C'est déjà ça de pris.
vendredi 15 avril 2011
At last
Le sacro "sein" courrier tant attendu est enfin arrivé ce midi. Après une très légère accélération cardiaque( j'ai quand même pensé à aller chercher mon défibrilateur pendant un moment), un sentiment de soulagement a suivi. Je sais enfin que je suis prise en main. J'ai même un nom de médecin. Je suis donc attendue mercredi prochain dans la matinée dans le service d'onco-seinologie (je découvre des nouveaux mots...). Par contre, je n'ai pas bien compris: il faut que j'amène la présente convocation (bon ça ok), mais aussi une pièce d'identité avec photo ( pas de permis de conduire).
Auraient ils envisager que j'envoie quelqu'un d'autre à ma place?? Si y'a des clientes, me contacter par messages privés!
Maintenant ce que j'espère c'est que cette saloperie ne se sera pas étendue ailleurs que là où elle crèche.
Wait & see...
Auraient ils envisager que j'envoie quelqu'un d'autre à ma place?? Si y'a des clientes, me contacter par messages privés!
Maintenant ce que j'espère c'est que cette saloperie ne se sera pas étendue ailleurs que là où elle crèche.
Wait & see...
Dégats collatéraux
Cela fait une semaine que je sais. Une semaine. Sept jours. Cent soixante huit heures, que j'attends. Que j'attends que mon téléphone sonne ou que l'on daigne m'écrire, me convoquer.
Sept jours que cette partie de mon corps m'obsède. Et bien que je m'accroche pour ne pas céder à la panique, il y a déjà, des petits évènements irrationnels qui apparaissent,malgré l'effort que je fais pour garder ma pensée logique et cohérente. Bref, j'deviens complètement conne! Bon, en dehors du fait que mon sommeil ne soit pas des plus serein, depuis que je sais, je n'arrive plus à me mettre du déo, ni à m'épiler parce que j'ai comme l'impression que ça pourrait aggraver les choses. L'emmerdant n'est pas tant le fait de ne pas mettre de déo ou de ne pas s'épiler (quoique...). C'est l'association débile d'idée (dont je n'arrive pas à me débarrasser) que peut-être, ça ne serait pas bon pour ce que j'ai.
Tout comme je ne sais rien des soins qui m'attendent, du temps que ça va prendre et de l'énergie que ça va me demander, j'ai refusé un nouveau projet qui m'étais proposé et je me suis aussi retirée d'un projet artistique que j'avais avec des danseurs de hip hop. Projet qui n'avait pas encore commencé (qui avait bien du mal à se mettre en place il est vrai) mais dont l'échéance était prévue début juin.
Et puis le pompom... La rencontre que que tu n'attends plus, le truc qui te brancherait bien enfin. Celui là même donc, qui te tombe sur la gueule, ben au moment où tu t'y attends le moins. Un classique du genre quoi. Et là, t'as pas fait vraiment connaissance que tu sais pas si tu dois commencer par informer l'autre de cette nouvelle (oh, un détail il est vrai!!), ou faire le canard et parler de la pluie et du beau temps du moment, des petits oiseaux qui annoncent le printemps plutôt bien à l'heure cette année et qu'éventuellement mon corps de sirène (une tête de femme sur un corps de thon!) va, de façon imminente se faire charcuter les écailles et éventuellement perdre au passage une nageoire!
Allez, c'est l'heure de rappeler mon médecin même si on m'a dit hier qu'il le ferait à la première heure aujourd'hui. Force est de constater qu'il ne l'a pas fait.
Sept jours que cette partie de mon corps m'obsède. Et bien que je m'accroche pour ne pas céder à la panique, il y a déjà, des petits évènements irrationnels qui apparaissent,malgré l'effort que je fais pour garder ma pensée logique et cohérente. Bref, j'deviens complètement conne! Bon, en dehors du fait que mon sommeil ne soit pas des plus serein, depuis que je sais, je n'arrive plus à me mettre du déo, ni à m'épiler parce que j'ai comme l'impression que ça pourrait aggraver les choses. L'emmerdant n'est pas tant le fait de ne pas mettre de déo ou de ne pas s'épiler (quoique...). C'est l'association débile d'idée (dont je n'arrive pas à me débarrasser) que peut-être, ça ne serait pas bon pour ce que j'ai.
Tout comme je ne sais rien des soins qui m'attendent, du temps que ça va prendre et de l'énergie que ça va me demander, j'ai refusé un nouveau projet qui m'étais proposé et je me suis aussi retirée d'un projet artistique que j'avais avec des danseurs de hip hop. Projet qui n'avait pas encore commencé (qui avait bien du mal à se mettre en place il est vrai) mais dont l'échéance était prévue début juin.
Allez, c'est l'heure de rappeler mon médecin même si on m'a dit hier qu'il le ferait à la première heure aujourd'hui. Force est de constater qu'il ne l'a pas fait.
jeudi 14 avril 2011
Vous demandez à être soignée? Ne quittez pas.
Aujourd'hui, c'est le bruit qu'a fait le facteur en mettant le courrier dans les boites qui m'a fait ouvrir les yeux. Je me suis levée d'un bond, et suis sortie en l'état(ndlr: c'est à dire dans une tenue qui ressemble à rien) regarder le contenu de ma B.A.L. Rien qu'une facture de mon opérateur de mobile...Putain mais c'est un truc de dingue...
Alors j'essaie de me rassurer en me disant que s'ils prennent du temps, c'est qu'ils estiment que ça urge pas trop.
Mais comme je trouve que c'est quand même abusé( je voudrais bien savoir à quelle sauce j'vais être mangée!!!!), je décide d'appeler mon médecin pour lui signaler que l'hôpital n'a pas donné signe de vie. Et là, la secrétaire me répond qu'il n'est pas là aujourd'hui!!!!!
Ils n'ont qu'à prendre tout leur temps, pendant que j'ai l'impression que le mien est compté putain de bordel de merde. Vous avez demandé à être soigné(e). Ne quittez pas, ne quittez pas, ne quittez pas...
Alors j'essaie de me rassurer en me disant que s'ils prennent du temps, c'est qu'ils estiment que ça urge pas trop.
Mais comme je trouve que c'est quand même abusé( je voudrais bien savoir à quelle sauce j'vais être mangée!!!!), je décide d'appeler mon médecin pour lui signaler que l'hôpital n'a pas donné signe de vie. Et là, la secrétaire me répond qu'il n'est pas là aujourd'hui!!!!!
Ils n'ont qu'à prendre tout leur temps, pendant que j'ai l'impression que le mien est compté putain de bordel de merde. Vous avez demandé à être soigné(e). Ne quittez pas, ne quittez pas, ne quittez pas...
Beuh alors?
L'institut national du cancer aurait annoncé que Marijeanne aiderait à lutter contre le cancer, avant de faire machine arrière dans sa déclaration. Notons l'utilisation du conditionnel!
http://blogs.sfweekly.com/thesnitch/2011/03/national_cancer_institute_adds.php
http://blogs.sfweekly.com/thesnitch/2011/03/national_cancer_institute_adds.php
mercredi 13 avril 2011
Tropique du cancer
Depuis vendredi dernier, je suis en partance (plus précisément en errance en ce moment), pour une destination imprévue, imprévisible et que je n'ai pas choisi(alors que je viens de m'asseoir très copieusement sur une semaine en Dordogne.Moins exotique, mais ça aurait été tellement plus fun...). Ca devrait être un voyage avec correspondances, lesquelles me sont, elles aussi inconnues. L'avantage de ce voyage, c'est que nul n'est besoin de grosse valise, accessoires en tous genres pour se protéger du soleil comme le laisserait à penser le titre de ce billet. Je trimballe tout avec moi. Disons même, en moi, comme un alien.
Le tour opérator quelque peu lent, tarde un peu à me contacter pour me donner des précisions quant à l'organisation. Ce qui commence à m'irriter passablement. Ce matin, en allant à la poste, j'ai croisé le facteur dans sa tournée. J'ai eu une violente envie de lui vider sa sacoche de vélo pour voir si une lettre ne m'était pas adressée. J'étais à deux doigts de lui demander. Mais je me suis ravisée en me disant que je l'aurai, en revenant de toute façon. Mais une fois encore, la boite aux lettres était vide.
Putain déjà que c'est pas la joie, et il faudra encore patienter... Tic tac, TIc TAc, TIC TAC.
Demain est un autre jour.
Le tour opérator quelque peu lent, tarde un peu à me contacter pour me donner des précisions quant à l'organisation. Ce qui commence à m'irriter passablement. Ce matin, en allant à la poste, j'ai croisé le facteur dans sa tournée. J'ai eu une violente envie de lui vider sa sacoche de vélo pour voir si une lettre ne m'était pas adressée. J'étais à deux doigts de lui demander. Mais je me suis ravisée en me disant que je l'aurai, en revenant de toute façon. Mais une fois encore, la boite aux lettres était vide.
Putain déjà que c'est pas la joie, et il faudra encore patienter... Tic tac, TIc TAc, TIC TAC.
Demain est un autre jour.
mardi 12 avril 2011
L'addition svp
Aujourd'hui, à peine rentrée chez moi (ben oui, une fois de plus, j'ai découché!), direction boite aux lettres. Résultat: relevés de comptes, pub et factures évidement; parmi lesquelles, la facture de la biopsie, annonciatrice de mon malheur... Cent quarante euros. Et bim! Tu payes et après, ils t'envoient la feuille maladie pour te faire rembourser. J'me plainds pas. Au moins je serai remboursée, en partie du moins. C'est pas le cas de tout le monde.
La biopsie, ca a été le premier moment désagréable à passer. J'imagine qu'il y en aura bien d'autres. Déjà ils commencent par te faire signer un formulaire qui t'indique que tu acceptes de faire cet examen avec les risques que ça comporte occasionnellement (ils essaient d'être rassurants avec le coté exceptionnel de la chose, mais, en vrai, ça rassure que dalle.). Surtout quand tu te rappelles que la veille, on te demande de ne pas prendre d'aspirine pour éviter les saignements... Je sais très bien que l'aspirine fluidifie le sang, mais je ne voyais pas bien ce que cet exam pouvait avoir de "sanglant".
Bref, j'arrive là-bas dans mes petits souliers. Le toubib me reçoit et me demande de me mettre torse nu pendant qu'il va chercher le nécessaire. A ce moment, y'a un gars qui était en train de changer une poubelle dans la salle. Alors, moi, pudique comme pas deux, je temporise un peu (j'vais pas commencer à montrer mes gougouttes à tout le monde!!), le temps qu'il se casse, en priant pour qu'il ferme la porte en partant! Le doc, revient avec une partie du matos, ayant acheté l'autre partie moi même (compresses, stéril strip et une seringue de 10cc). En revenant, le doc ferme la porte avec le gars à l'intérieur de la pièce.. Bref, non seulement il est resté, mais en plus, c'est lui qui m'a manipulé le nibard pendant que le médecin s'occupait de la seringue qui fait les prélèvements. Enfin, quand je dis seringue... C'est un euphémisme. Quand je l'ai vu arrivé avec son espèce de machin, je lui ai juste demandé s'il y avait un service vétérinaire, et un poney à soigner dans le fond de la pièce. Il a trouvé que j'avais de l'humour. Mais, moi, j'étais très sérieuse. Heureusement qu'il y a une anesthésie locale.
Après m'avoir retiré localement cinq morceaux (au lieux de 4 prévus au départ!) de cette merde, et avoir mis le stéril strip et UNE compresse (il est où le reste de MA boite??) j'ai pu me rhabiller, et repartir bosser, après m'être allégée de près de 90,00 euros. Qu'est ce qu'on se marre..
En tous cas, toujours pas de nouvelles de l'hosto... J'en ai marre d'attendre.
La biopsie, ca a été le premier moment désagréable à passer. J'imagine qu'il y en aura bien d'autres. Déjà ils commencent par te faire signer un formulaire qui t'indique que tu acceptes de faire cet examen avec les risques que ça comporte occasionnellement (ils essaient d'être rassurants avec le coté exceptionnel de la chose, mais, en vrai, ça rassure que dalle.). Surtout quand tu te rappelles que la veille, on te demande de ne pas prendre d'aspirine pour éviter les saignements... Je sais très bien que l'aspirine fluidifie le sang, mais je ne voyais pas bien ce que cet exam pouvait avoir de "sanglant".
Bref, j'arrive là-bas dans mes petits souliers. Le toubib me reçoit et me demande de me mettre torse nu pendant qu'il va chercher le nécessaire. A ce moment, y'a un gars qui était en train de changer une poubelle dans la salle. Alors, moi, pudique comme pas deux, je temporise un peu (j'vais pas commencer à montrer mes gougouttes à tout le monde!!), le temps qu'il se casse, en priant pour qu'il ferme la porte en partant! Le doc, revient avec une partie du matos, ayant acheté l'autre partie moi même (compresses, stéril strip et une seringue de 10cc). En revenant, le doc ferme la porte avec le gars à l'intérieur de la pièce.. Bref, non seulement il est resté, mais en plus, c'est lui qui m'a manipulé le nibard pendant que le médecin s'occupait de la seringue qui fait les prélèvements. Enfin, quand je dis seringue... C'est un euphémisme. Quand je l'ai vu arrivé avec son espèce de machin, je lui ai juste demandé s'il y avait un service vétérinaire, et un poney à soigner dans le fond de la pièce. Il a trouvé que j'avais de l'humour. Mais, moi, j'étais très sérieuse. Heureusement qu'il y a une anesthésie locale.
Après m'avoir retiré localement cinq morceaux (au lieux de 4 prévus au départ!) de cette merde, et avoir mis le stéril strip et UNE compresse (il est où le reste de MA boite??) j'ai pu me rhabiller, et repartir bosser, après m'être allégée de près de 90,00 euros. Qu'est ce qu'on se marre..
En tous cas, toujours pas de nouvelles de l'hosto... J'en ai marre d'attendre.
Extrait
Comme dit précédement, le soutien est vraiment là et fait un bien fou.
Voici une partie d'un mail reçu aujourd'hui que je mets en ligne avec l'autorisation:
" [...]Je sais l'angoisse, je sais l'horreur, je sais la douleur, je sais l'espoir aussi, je sais les bons moments (il y en aura plein aussi!), je sais que les gens vont te dire que tu es solide,coriace, que ça va aller comme si c'était toi qui décidait, les gens aiment à se dire qu'on peut se battre et gagner contre la maladie juste parce qu'on est plus fort que la voisine (alors celles qui perdent, elles sont faibles?).[...]
Voilà toute l'angoisse face à la maladie: J'ai vraiment envie de m'en sortir. Mais sont-ils nombreux/ses ces malades à ne pas en avoir envie?? Alors qu'est ce qui fait la différence??Le mental? Serait ce à dire que ceux et celles qui ont succombé n'avaient pas de mental??
Peut-être que c'est inutile de se poser ce genre de questions...Mais elles me reviennent régulièrement.
Voici une partie d'un mail reçu aujourd'hui que je mets en ligne avec l'autorisation:
" [...]Je sais l'angoisse, je sais l'horreur, je sais la douleur, je sais l'espoir aussi, je sais les bons moments (il y en aura plein aussi!), je sais que les gens vont te dire que tu es solide,coriace, que ça va aller comme si c'était toi qui décidait, les gens aiment à se dire qu'on peut se battre et gagner contre la maladie juste parce qu'on est plus fort que la voisine (alors celles qui perdent, elles sont faibles?).[...]
Voilà toute l'angoisse face à la maladie: J'ai vraiment envie de m'en sortir. Mais sont-ils nombreux/ses ces malades à ne pas en avoir envie?? Alors qu'est ce qui fait la différence??Le mental? Serait ce à dire que ceux et celles qui ont succombé n'avaient pas de mental??
Peut-être que c'est inutile de se poser ce genre de questions...Mais elles me reviennent régulièrement.
lundi 11 avril 2011
Aujourd'hui j'ai passé une trop belle journée. Je continue de recevoir une cascade de messages via sms, via internet, et via téléphone et ça me donne une force, t'imagine même pas. Aujourd'hui, j'ai réussi à sortir de chez oim, sollicitée par une copine batteuse qui a pris bien soin de moi. Plus un appel téléphonique qui m'a particulièrement touchée (big up Dudulle). plus les messages sur le FB (privés ou pas). Sans dec, j'hallucine vraiment;
Comme dit ma doudou en concert: M.E.R.C.I infiniment.
Merci pour cette légèreté et cette douceur ambiantes!Mais quand même, je n'ai pas pu m'empêcher...j'ai appellé le doc pour savoir, si comme convenu, mon dossier avait bien été faxé à l'hosto aujourd'hui. Le doc m'a dit: "évidement j'ai faxé vos résultats comme je vous l'avais dit".
J'ai cru percevoir dans sa voix, que ma question était relou et qu'elle connaissait son taf... Je sais qu'elle connait son taf, mais j'ai préféré m'assurer que c'était fait. Je suis sans doute relou, mais j'm'en fout! Ah ah!! C'est pas elle qui a truc chelou dans le einse!!
Donc si tout va bien, j'ai des news de l'hosto cette semaine. Sinon ça sent le harcellement!!! Ils savent même pas l'espèce de gueudin que je suis...
En tous cas, merci à toutes et tous pour cette belle journée. Ce soir j'ai découché! J'vais me faire chouchouter de la mort qui tue!! Heu... Ah nan, pas de mots qui fâchent!
Comme dit ma doudou en concert: M.E.R.C.I infiniment.
Merci pour cette légèreté et cette douceur ambiantes!Mais quand même, je n'ai pas pu m'empêcher...j'ai appellé le doc pour savoir, si comme convenu, mon dossier avait bien été faxé à l'hosto aujourd'hui. Le doc m'a dit: "évidement j'ai faxé vos résultats comme je vous l'avais dit".
J'ai cru percevoir dans sa voix, que ma question était relou et qu'elle connaissait son taf... Je sais qu'elle connait son taf, mais j'ai préféré m'assurer que c'était fait. Je suis sans doute relou, mais j'm'en fout! Ah ah!! C'est pas elle qui a truc chelou dans le einse!!
Donc si tout va bien, j'ai des news de l'hosto cette semaine. Sinon ça sent le harcellement!!! Ils savent même pas l'espèce de gueudin que je suis...
En tous cas, merci à toutes et tous pour cette belle journée. Ce soir j'ai découché! J'vais me faire chouchouter de la mort qui tue!! Heu... Ah nan, pas de mots qui fâchent!
Le réveil ce matin a été anxieux. La douleur a fait son apparition. Une très légère douleur. Mais...à l'autre sein. Mais putain, qu'est ce que c'est que ce bordel?? Ayé, j'crois que je commence à psychoter!! Je crois que je suis tellement à l'écoute de mon corps que je perçois le moindre petit truc de merde! Ch'uis en mode footeux qui tombe dès que l'adversaire l'effleure!
Du coup j'me suis levée(à 8h00 steuplait!Bah oui parce que d'habitude, quand je suis en vacances, c'est plutôt l'heure où je me couche!); inutile de rester au plumard comme une teubè à psychoter, ch'uis allée faire quoi??? Je suis allée tondre le bout de moquette qu'il y a en bas de chez moi. Huit heure, c'est la bonne heure pour faire ce genre de trucs! Il fait beau, ça sent super bon l'herbe fraichement coupée avec toutes ces ptites fleurs, et en plus ça va trop faire plaisir à la mamie qui regarde l'herbe pousser depuis des mois.
Pi du coup, comme il y avait une belle lumière, j'me suis rabibochée avec mon apn que j'avais délaissé depuis quelques mois et j'ai fait quelques photos sans intérêt juste pour le fun. Moi j'aime faire surtout les photos de concerts. Mais bon.
Et puis après toute cette activité sportive de haut niveau, j'ai petit déjeuné aux environ de 9h30.
Je devrais tenir une bonne partie de la journée!
A présent, je n'ai plus mal nulle part.
Normalement, si tout va bien, mon dossier devrait être faxé dans la matinée. J'espère avoir des nouvelles de l'hosto d'ici mercredi. C'est relou d'attendre. Trop relou.
J'en profite pour vraiment remercier toutes les personnes qui m'envoient leur soutien par sms, par mail, teléphone ou via FB etc...Ca donne beaucoup de force. Je vais tâcher de ne pas les décevoir et m'accrocher tel un morpion sur un poil pubien! (ouai je sais, ch'uis une pouet née!)
Du coup j'me suis levée(à 8h00 steuplait!Bah oui parce que d'habitude, quand je suis en vacances, c'est plutôt l'heure où je me couche!); inutile de rester au plumard comme une teubè à psychoter, ch'uis allée faire quoi??? Je suis allée tondre le bout de moquette qu'il y a en bas de chez moi. Huit heure, c'est la bonne heure pour faire ce genre de trucs! Il fait beau, ça sent super bon l'herbe fraichement coupée avec toutes ces ptites fleurs, et en plus ça va trop faire plaisir à la mamie qui regarde l'herbe pousser depuis des mois.
A présent, je n'ai plus mal nulle part.
Normalement, si tout va bien, mon dossier devrait être faxé dans la matinée. J'espère avoir des nouvelles de l'hosto d'ici mercredi. C'est relou d'attendre. Trop relou.
J'en profite pour vraiment remercier toutes les personnes qui m'envoient leur soutien par sms, par mail, teléphone ou via FB etc...Ca donne beaucoup de force. Je vais tâcher de ne pas les décevoir et m'accrocher tel un morpion sur un poil pubien! (ouai je sais, ch'uis une pouet née!)
dimanche 10 avril 2011
Un mal, des mots..
C'est ici que désormais je vais décrire les étapes de cette "aventure" que je vais vivre et informer ceux et celles que ça intéresseraient (ma famille, mes ami(E)s) (et qui, accessoirement s'inquiètent, mais y'a pas d'raison, ça se soigne très bien isn't it?). Cet endroit va me permettre de ne pas garder les choses pour moi tout en évitant de me répéter dix milles fois. Et puis ce sera aussi et désormais le seul et unique endroit pour aborder ce sujet douloureux .. D'où le titre du blog: Un mal, des mots.J'aurais préféré "un mâle, des mômes". Mais j'ai vraiment rien à dire sur le sujet! Bref...
C'est à l'aube des vacances de pâques que vendredi dernier, le diagnostic est tombé,: Cancer du sein..
C'est à présent l'inconnu qui m'attend. Le processus de soin, le service hospitalier qui va s'occuper de moi ou du dossier (un de plus) que je représente.
L'angoisse est là, d'autant plus que je ne sais rien pour le moment de l'étendue des dégâts. D'autres exams sont à faire prochainement pour le savoir et ainsi décider du traitement qui m'attend. Je pourrais faire des recherches sur le net, mais je m'y refuse. Tout comme je n'ai AUCUNE envie qu'on me parle de l'expérience d'une-telle ou de qui que ce soit(en 48 h tout le monde y a été de sa petite anecdote de femmes alentour qui avaient vécu ça. Merci ça va j'ai compris).
Donc, ça ne me rassure pas qu'on me dise, qu'il y en a plein qui s'en sont sorties. Allez dire ça à Lhassa.
Je comprends bien que les gens se veulent rassurants, mais il faut comprendre (ou pas) que pour moi c'est relou et pas moins angoissant.
Ce que je comprends en revanche, c'est que, c'est la vie, et que cette fois ci, je dois faire au mieux pour la garder.
C'est à l'aube des vacances de pâques que vendredi dernier, le diagnostic est tombé,: Cancer du sein..
C'est à présent l'inconnu qui m'attend. Le processus de soin, le service hospitalier qui va s'occuper de moi ou du dossier (un de plus) que je représente.
L'angoisse est là, d'autant plus que je ne sais rien pour le moment de l'étendue des dégâts. D'autres exams sont à faire prochainement pour le savoir et ainsi décider du traitement qui m'attend. Je pourrais faire des recherches sur le net, mais je m'y refuse. Tout comme je n'ai AUCUNE envie qu'on me parle de l'expérience d'une-telle ou de qui que ce soit(en 48 h tout le monde y a été de sa petite anecdote de femmes alentour qui avaient vécu ça. Merci ça va j'ai compris).
Donc, ça ne me rassure pas qu'on me dise, qu'il y en a plein qui s'en sont sorties. Allez dire ça à Lhassa.
Je comprends bien que les gens se veulent rassurants, mais il faut comprendre (ou pas) que pour moi c'est relou et pas moins angoissant.
Ce que je comprends en revanche, c'est que, c'est la vie, et que cette fois ci, je dois faire au mieux pour la garder.
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